La police de Hong Kong arrête la famille d'un activiste pro-démocratie, selon les rapports
Arrest de la famille d'un activiste pro-démocratie à Hong Kong
La police de Hong Kong a récemment arrêté le père et le frère de l'activiste pro-démocratie Anna Kwok, selon des rapports médiatiques. Ces arrestations sont liées à des accusations d'aide financière apportée à l'activiste, qui vit aux États-Unis. C'est la première fois que des proches d'un "fugitif" sont inculpés en vertu de la loi sur la sécurité nationale du territoire.
Contexte des arrestations
Anna Kwok, âgée de 26 ans, est accusée d'avoir violé les lois sur la sécurité nationale de Hong Kong après avoir participé à des manifestations pro-démocratie en 2019. Elle a fui le territoire en 2020 et est maintenant directrice exécutive du Hong Kong Democracy Council (HKDC), basé à Washington DC. Les autorités ont arrêté deux hommes, âgés de 35 et 68 ans, soupçonnés de gérer des fonds ou d'autres actifs financiers appartenant à Kwok.
Les médias locaux ont identifié ces hommes comme étant des membres de la famille de Ms Kwok. La police a lancé une enquête après avoir observé des rencontres entre eux et l'activiste à l'étranger. Le père, identifié comme Kwok Yin-sang, est accusé d'avoir aidé sa fille à gérer sa police d'assurance à son retour à Hong Kong.
Accusations et conséquences légales
D'après un document d'accusation consulté par Reuters, Kwok Yin-sang aurait tenté d'accéder à la police d'assurance vie et d'accident personnel de sa fille, qui pourrait être utilisée pour obtenir des fonds en son nom. Il a été placé en détention sans possibilité de bail par le juge de la sécurité nationale Victor So. Son fils, âgé de 35 ans, est également accusé de soutenir son père dans ses tentatives de récupérer l'argent.
Ce dernier a été libéré sous caution en attendant une enquête plus approfondie. En 2023, Hong Kong a mis une prime sur la tête de plusieurs activistes pro-démocratie, y compris Ms Kwok, qui avaient fui le territoire. Les huit activistes ciblés sont accusés de collusion avec des forces étrangères, un crime passible d'une peine de réclusion à perpétuité.
Réactions et implications politiques
À l'époque, Anna Kwok a déclaré que cette prime visait à l'intimider, elle et ses camarades activistes. "C'est exactement le genre de chose que le gouvernement de Hong Kong et le Parti communiste chinois feraient pour intimider les gens", a-t-elle affirmé lors d'une interview avec la BBC. Elle a souligné que ces actions visent à réduire la liberté d'expression et à faire taire les dissidents.
Depuis 1997, lorsque Hong Kong est devenue une région administrative spéciale de la Chine, les libertés dont bénéficiait la région sont en déclin. Bien que Hong Kong jouisse encore de certaines libertés non observées en Chine continentale, la situation devient de plus en plus préoccupante.
Conclusion
Les arrestations de la famille d'Anna Kwok soulignent les tensions croissantes à Hong Kong concernant la sécurité nationale et la répression des voix dissidentes. Alors que les autorités intensifient leurs efforts pour contrôler les activistes, la lutte pour la démocratie dans la région semble plus fragile que jamais.
