Le ancien chef du Nishnawbe Aski Police Service a déposé un procès de plus de 2,5 millions de dollars contre son conseil de surveillance, affirmant qu'il a été licencié abusivement. NAPS est le plus grand service de police des Premières Nations au Canada.
Roland Morrison a été nommé chef du Nishnawbe Aski Police Service en avril 2019 et a été suspendu en mars 2024 avant d'être licencié en novembre de la même année. Cette suspension était liée à des allégations de conduite inappropriée.
Après une enquête indépendante, le conseil d'administration de NAPS a décidé de mettre fin à son contrat. Dans un communiqué, le conseil a déclaré que la décision était prise après une considération minutieuse des faits.
Dans sa déclaration, Morrison demande 2,5 millions de dollars pour licenciement abusif et violation de contrat. Il accuse NAPS et son conseil d'avoir agi de mauvaise foi durant l'enquête et son licenciement, le qualifiant d'employé exemplaire.
La déclaration affirme que le conseil a mené une expédition de pêche pour trouver des raisons de le licencier, indépendamment de la véracité des faits.
Actuellement, NAPS est dirigé par le chef de police Terry Armstrong, qui est sorti de sa retraite pour assumer ce rôle. Frank McKay, président du conseil de NAPS, a réaffirmé que Morrison avait été licencié pour cause.
McKay a déclaré que le conseil avait reçu la déclaration de Morrison et qu'il prévoyait de déposer une défense complète. Il a ajouté qu'aucun autre commentaire ne serait fourni pour le moment.
Morrison, membre de la Chapleau Cree First Nation, a été placé en congé administratif en mars 2024 en raison d'une plainte de discrimination. Cette plainte concernait un protocole mis en place par le conseil concernant son ancienne épouse, qui était détective.
La déclaration de Morrison indique qu'il n'a pas participé à l'enquête, mais qu'il a exprimé des préoccupations concernant la manière dont son ex-épouse a été informée de son congé administratif.
Le procès de Roland Morrison met en lumière des pratiques de gestion au sein de NAPS. Les allégations de licenciement abusif et de mauvaise foi soulèvent des questions critiques sur la manière dont les enquêtes internes sont menées. Le résultat de cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur la gouvernance des services de police des Premières Nations au Canada.