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Perte d'espoir : Il a quitté la police de Nunavik, et des années plus tard, beaucoup se sentent encore abandonnés par les forces de l'ordre.

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La réalité des policiers à Nunavik

Johnny Saunders, ancien policier, a quitté la police de Nunavik il y a 20 ans. Il affirme que les mêmes problèmes persistent aujourd'hui. Récemment, des résidents ont organisé des marches pour dénoncer la brutalité policière et l'érosion de la confiance envers les forces de l'ordre.

Un rêve brisé

À l'approche de son 19e anniversaire, Johnny Saunders a réalisé son rêve d'enfance en devenant policier. Cependant, son expérience n'a pas été celle qu'il espérait. Il se souvient de son uniforme et des clés de son camion, mais aussi de la naïveté de sa jeunesse. “Nous avions tous un rêve de faire la différence,” dit-il.

Recruté parmi plusieurs officiers inuit dans les années 2000, Saunders a rapidement perdu espoir. À 21 ans, il prenait des congés de stress et buvait pour faire face à la pression. Il se sentait comme un étranger dans sa propre communauté, ce qui a profondément affecté ses relations personnelles.

La perte de confiance

La situation de la police à Nunavik s'est détériorée. Avec une majorité d'agents non autochtones, la police est devenue un terrain d'entraînement tournant. Cela a contribué à une érosion de la confiance dans les communautés, augmentant les interventions violentes. Les données montrent que les policiers de Nunavik sont impliqués dans 73 fois plus de fusillades mortelles que la moyenne provinciale.

Des manifestations ont eu lieu après la mort de Joshua Papigatuk, un événement qui a marqué la province. Les résidents continuent de s'inquiéter pour leur sécurité, un an après cet incident tragique.

Le manque de soutien

Un autre ancien policier, qui a rejoint la force en 1999, souligne la nécessité de recruter davantage d'Inuits. Il déclare qu'il y a eu un manque de soutien pour les officiers inuit. “C'était la chose la plus difficile de ma vie, policer sa propre communauté,” dit-il, en se remémorant les luttes qu'il a vécues.

Actuellement, seulement 3 des 151 policiers à Nunavik sont inuit. Ce déséquilibre contribue à une crise de confiance entre la police et la communauté.

Les défis de la police à Nunavik

Les défis auxquels la police fait face à Nunavik sont multiples. En 2024, les taux de criminalité étaient 15 fois plus élevés que dans le reste de la province. La région souffre également d'addictions et de suicides, exacerbés par le trauma intergénérationnel et le manque de logements.

Le rapport du gouvernement régional indique que le recrutement et la rétention des policiers sont un défi constant. En 2005, huit officiers inuit étaient en poste, mais ce chiffre a chuté à trois en 2025.

Appels à la réforme

Des résidents demandent que les policiers ne portent plus d'armes à feu sur le terrain. Cette demande figure dans une pétition en ligne co-signée par les familles de victimes de violences policières. “Les meurtres doivent cesser,” affirme leur avocat, soulignant l'inefficacité des services judiciaires à Nunavik.

Les réformes immédiates sont nécessaires, y compris l'introduction d'armes non létales. Saunders, dans ses deux ans et demi de service, n'a jamais utilisé son arme, préférant les tactiques de désescalade.

Conclusion

La situation à Nunavik nécessite une attention urgente. Les témoignages des anciens policiers révèlent un besoin de changement et de réforme policière pour restaurer la confiance entre la police et les communautés. La voix des résidents doit être entendue pour construire un avenir meilleur.

Publié le : 6 novembre 2025
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