Un rapport a révélé que la décision du Manchester City Council de redacter des preuves a considérablement retardé les enquêtes policières sur le grooming. Ces retards ont eu des conséquences graves sur les enquêtes concernant des cas historiques d'exploitation sexuelle des enfants.
Les enquêtes sur le grooming d'enfants ont été significativement affectées par la redaction excessive de documents fournis par le conseil municipal. L'HMICFRS a constaté que certaines pages ne contenaient que quelques mots, rendant impossible l'évaluation de la valeur probante des informations.
Le conseil a expliqué que des règles complexes concernant le partage des données personnelles pouvaient compromettre les poursuites judiciaires. Ce contexte a été mis en lumière lors d'une inspection sur la gestion des cas d'exploitation sexuelle par la police de Greater Manchester.
La révision a noté que chaque autorité locale de Greater Manchester avait ses propres accords sur le partage d'informations. Certains conseils étaient disposés à partager toutes les informations disponibles sans redactions, tandis que d'autres suivaient des règles strictes, entraînant des retards importants.
Ces retards ont particulièrement affecté les opérations Green Jacket et Bernese. L'opération Green Jacket, lancée il y a six ans, n'a conduit qu'à une seule condamnation jusqu'à présent.
Malgré ces défis, l'HMICFRS a souligné que la police de Greater Manchester avait fait des progrès significatifs dans la manière dont elle enquête sur les cas de grooming. La force a adopté une approche multi-agence pour soutenir les victimes et a mis en place une équipe spécialisée dans l'exploitation sexuelle des enfants.
Cette équipe compte 98 membres dédiés, collaborant avec des agences pour améliorer le soutien aux victimes. Ces efforts visent à restaurer la confiance perdue au sein de la communauté.
Malgré les améliorations, de nombreux anciens victimes expriment une perte de confiance envers la police. Des voix critiques, comme celle de l'ancienne détective Maggie Oliver, soulignent les échecs répétés du système à protéger les enfants.
Michelle Skeer, inspectrice des forces de police, a noté que bien que des progrès aient été réalisés depuis 2019, la confiance de certaines victimes dans la police reste compromise. Il est essentiel de continuer à travailler pour restaurer cette confiance.
Le rapport met en lumière les défis persistants dans la lutte contre le grooming d'enfants à Manchester. Les retards causés par la redaction des preuves ont entravé les enquêtes, mais des efforts sont en cours pour améliorer la situation. Rétablir la confiance du public est crucial pour le succès futur de ces initiatives.