Des responsables de la police et de la sécurité ont exprimé de vives préoccupations concernant les propositions du gouvernement visant à libérer certains prisonniers plus tôt. Dans une lettre adressée au Ministère de la Justice, rapportée par le Times, ils ont suggéré que ces plans pourraient avoir un effet detrimental sur la sécurité publique.
Le gouvernement a affirmé que de nombreuses inquiétudes soulevées avaient été prises en compte. Une source proche d'un des signataires a indiqué à la BBC que la lettre n'était pas destinée à s'opposer aux réformes, mais à offrir des conseils pour façonner la politique.
Parmi les signataires figuraient des figures importantes telles que Sir Mark Rowley, le chef de la police métropolitaine, ainsi que des représentants de MI5 et de l'Agence nationale de la criminalité. Ils ont souligné la nécessité de maintenir des mesures de détention pour les délinquants à haut risque et les terroristes.
La lettre a également mis en lumière des préoccupations concernant les coûts liés au suivi électronique et la possibilité que les récidivistes échappent à l'emprisonnement si les peines de courte durée sont réduites.
Les signataires ont exprimé leur inquiétude quant à la libération anticipée des délits graves et des terroristes, soulignant l'importance d'un système de justice dissuasif. Ils ont affirmé que ces libérations pourraient nuire à la confiance du public dans la police et la justice pénale.
Ils ont noté que, même si cela ne change pas le comportement à long terme des délinquants, cela procure à la communauté un sensation de justice et une pause temporaire dans la criminalité pendant la peine d'emprisonnement.
Le gouvernement a répondu que les propositions, une fois annoncées, avaient pris en compte de nombreuses préoccupations. Les récidivistes pourraient toujours faire face à des peines courtes dans le cadre des changements, et les terroristes ne seraient pas éligibles à une libération anticipée.
Un porte-parole du Ministère de la Justice a déclaré que le gouvernement avait hérité d'un système pénitentiaire en crise et qu'il ne mettrait jamais le public en danger en manquant de places en prison. Ils prévoient de construire de nouvelles prisons pour atteindre 14 000 places d'ici 2031.
Le gouvernement a également prévu d'augmenter le financement de la probation de jusqu'à 700 millions de livres d'ici 2028/29. Cela permettra de suivre et de surveiller davantage de délinquants dans la communauté, renforçant ainsi la sécurité publique.
Les responsables ont averti que les engagements anti-criminalité nécessitent un financement adéquat pour être efficaces. Le défi reste de trouver un équilibre entre la réhabilitation des délinquants et la protection du public.
Les préoccupations exprimées par les responsables de la sécurité mettent en lumière la complexité des réformes judiciaires. Il est crucial d'assurer que toute libération anticipée ne compromette pas la sécurité publique. Le dialogue entre le gouvernement et les forces de l'ordre est essentiel pour établir des politiques qui garantissent à la fois la justice et la sécurité.