La police tanzanienne cherche à arrêter des leaders de l'opposition après des manifestations

Arrestations des leaders d'opposition en Tanzanie

La Tanzanie se prépare à arrêter des figures de l'opposition, accusées d'avoir orchestré des manifestations meurtrières lors des récentes élections présidentielles et parlementaires. Les tensions sont montées en flèche après que des observateurs de l'Union Africaine ont déclaré que le scrutin n'était pas crédible, évoquant des cas de bourrage des urnes.

Critiques des élections

Le gouvernement tanzanien a rejeté ces critiques, affirmant que le processus électoral était équitable. Cependant, des rapports de l'opposition, notamment du parti Chadema, indiquent que plus de 1 000 personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. Le gouvernement a qualifié ces chiffres d'exagérés, sans fournir de bilan officiel.

Les manifestations ont éclaté dans plusieurs villes, dont Dar es Salaam et Arusha, le 29 octobre, suite à l'exclusion de deux candidats d'opposition majeurs. Ces événements ont provoqué des violences qui ont blessé de nombreuses personnes et endommagé des biens publics et privés.

Recherches des autorités

Samedi, la police a publié une liste de 10 personnes recherchées dans le cadre de son enquête sur ces troubles. Parmi elles se trouvent le secrétaire général de Chadema, John Mnyika, et son adjoint, Amaan Golugwa. Ces arrestations font suite à des accusations de trahison portées contre 145 personnes.

Un porte-parole de la police a déclaré que les forces de l'ordre, en collaboration avec d'autres agences, poursuivent une chasse à l'homme pour retrouver tous ceux qui ont planifié et exécuté ces actes de violence. Cette déclaration souligne la détermination des autorités à restaurer l'ordre.

Résultats des élections

Les élections ont été marquées par la victoire écrasante de la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, qui a été déclarée gagnante avec près de 98 % des voix. Elle a prêté serment lundi, mais son élection est ternie par les accusations de fraude.

Les observateurs de l'Union Africaine ont également signalé des irrégularités, affirmant avoir documenté des cas de bourrage d'urnes. Malgré cela, le gouvernement persiste à défendre la légitimité du scrutin, ce qui alimente encore plus les tensions dans le pays.

Conclusion

La situation en Tanzanie demeure préoccupante avec des arrestations imminentes de leaders d'opposition et des accusations de violences lors des élections. Les tensions entre le gouvernement et l'opposition semblent s'intensifier, alors que le pays fait face à des défis importants en matière de droits humains et de démocratie.