Comment la police tanzanienne a réprimé les manifestations électorales avec une force létale

Introduction

Les récentes manifestations électorales en Tanzanie ont été marquées par une répression violente de la part des forces de police. Les événements tragiques survenus à Arusha et à Dar es Salaam ont suscité une vive inquiétude internationale. Ce rapport examine les faits et les images vérifiées qui montrent l'ampleur de la violence.

Contexte des manifestations

Les manifestations ont débuté le 29 octobre à Dar es Salaam, alimentées par le mécontentement des jeunes face à un système politique jugé oppressif. Les arrestations de plusieurs leaders de l'opposition et l'interdiction de participation aux élections ont exacerbé la colère populaire. Malgré cela, la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, a été déclarée gagnante avec 98 % des voix.

Les rapports des droits de l'homme indiquent que des centaines de personnes ont été tuées ou blessées pendant ces manifestations. Un diplomate a même révélé qu'au moins 500 personnes avaient perdu la vie. La situation a été aggravée par un black-out internet, empêchant la diffusion d'images de la violence pendant plusieurs jours.

La répression policière

Les vidéos vérifiées montrent des unités policières lourdement armées tirant sur des manifestants. Les affrontements se sont intensifiés sur la route Morogoro, où des corps ont été retrouvés. Des vidéos montrent des blessés et des morts, avec des témoins horrifiés décrivant la scène. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les foules, et des coups de feu ont été clairement entendus dans plusieurs enregistrements.

À proximité de l'hôpital Sekou Toure à Mwanza, des vidéos montrent un amas de corps, tous apparemment des jeunes hommes. D'autres images à l'intérieur de l'hôpital montrent des corps alignés, illustrant l'ampleur tragique de la situation. Ces événements soulèvent des questions sur l'utilisation de la force par la police.

Réactions internationales

Le Haut-Commissaire des droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, a appelé à une enquête sur les violences et les violations des droits humains durant les élections. Il a également exigé la libération inconditionnelle de tous les détenus. Les autorités tanzaniennes n'ont pas encore répondu à ces accusations.

La communauté internationale suit de près les développements en Tanzanie, alors que des appels à la justice se multiplient. Les images de violence et de souffrance continuent de circuler sur les réseaux sociaux, alimentant l'indignation mondiale.

Conclusion

Les événements tragiques survenus en Tanzanie lors des récentes élections soulignent les défis auxquels le pays est confronté en matière de droits humains et de gouvernance. Alors que la violence a fait de nombreuses victimes, la nécessité d'une réponse internationale et d'une enquête approfondie est plus pressante que jamais. La situation reste critique et nécessite une attention continue.