Un officier de police kényan a été tué lors d'une confrontation avec des membres de gangs en Haïti. Cet incident tragique survient alors que les forces de sécurité internationales, dont fait partie le Kenya, tentent de restaurer l'ordre dans un pays ravagé par la violence gangstériste. La situation en Haïti est devenue critique, avec des gangs qui contrôlent quasiment la totalité de la capitale, Port-au-Prince.
La mission de soutien à la sécurité multinationale (MSS) a été déployée en juin dernier pour aider la police nationale haïtienne. En 2024, plus de 5 500 personnes ont perdu la vie à cause de la violence liée aux gangs, et plus d'un million de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. La mission vise à rétablir la sécurité dans un contexte de chaos et d'insécurité.
Le général Godfrey Otunge, commandant de la force multinationale, a rapporté que l'officier avait été blessé dans la région de l'Artibonite, au nord de la capitale. Bien que l'officier ait été rapidement évacué vers un hôpital, il est décédé peu après son arrivée. Ce tragique événement marque le premier décès dans les rangs de la MSS.
Jack Ombaka, porte-parole de la MSS, a décrit l'officier comme un « héros tombé » qui a été tué en luttant pour le peuple haïtien. Le ministère des Affaires étrangères du Kenya a également exprimé sa tristesse face à cette perte. L'officier a été abattu par un membre d'un gang lors d'une opération de sécurité dans la ville de Pont-Sondé.
La force multinationale a récemment reçu le renfort de 200 policiers kényans. Cependant, elle fait face à des défis importants, notamment un manque d'armement et de personnel par rapport aux gangs, qui continuent de s'armer avec des armes puissantes, souvent fumées illégalement des États-Unis. La situation reste précaire et nécessite une attention urgente.
Le futur de la MSS est incertain, surtout après que l'administration Trump a gelé les programmes d'aide étrangère. Bien que le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, ait approuvé un exemption pour les fonds destinés à la MSS et à la police nationale haïtienne, le soutien des États-Unis pour transformer la MSS en une opération de maintien de la paix de l'ONU reste flou.
La mort de l'officier kényan souligne les dangers auxquels sont confrontées les forces de sécurité en Haïti. Alors que la lutte contre la violence gangstériste se poursuit, le besoin de soutien international et de ressources adéquates est plus crucial que jamais. La situation en Haïti nécessite une vigilance et une action immédiates pour éviter d'autres tragédies.