Policier condamné pour une vidéo de torture virale retrouvé mort en prison
Décès d'un policier condamné pour torture
Un ancien chef de police thaïlandais, Thitisan Utthanaphon, connu sous le nom de Joe Ferrari pour sa collection de voitures de luxe, a été retrouvé mort dans sa cellule de prison à Bangkok. Condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir torturé un suspect de drogue à mort, il aurait mis fin à ses jours, selon une autopsie préliminaire.
Contexte de l'affaire
En 2021, une vidéo divulguée montrait Thitisan et ses collègues en train de torturer un suspect de 24 ans, Jirapong Thanapat, lors d'un interrogatoire. Cette scène choquante a provoqué une indignation nationale face à la brutalité policière en Thaïlande. Depuis le décès de Thitisan, la vidéo a refait surface sur les réseaux sociaux.
Le ministère de la Justice thaïlandais a demandé une enquête sur sa mort, après que sa famille a exprimé des doutes quant à un suicide. Des tests supplémentaires seront effectués pour confirmer les circonstances de son décès.
Allégations et enquête
La famille de Thitisan a rapporté qu'il avait été agressé par un membre du personnel pénitentiaire. Ils ont également déclaré que les autorités ne leur avaient pas permis de voir son corps, retrouvé dans sa cellule. Cependant, les autorités ont affirmé qu'« aucun agent de prison ni détenu n'a causé sa mort ».
Un précédent raid chez Thitisan avait révélé qu'il possédait une douzaine de voitures de sport de luxe, et les enquêteurs estiment qu'il en avait au moins 42, dont une Lamborghini Aventador Anniversario, d'une valeur de 47 millions de bahts (environ 1,45 million de dollars).
Conséquences pour d'autres policiers
En plus de Thitisan, cinq autres policiers ont été condamnés pour le meurtre de Jirapong et ont également été condamnés à la réclusion à perpétuité en 2022. Le Département des corrections a indiqué qu'il enquêtait sur une plainte antérieure déposée par la famille de Thitisan, qui alléguait des actes de harcèlement et d'agression de la part d'agents pénitentiaires.
Thitisan avait consulté des médecins pour des problèmes d'anxiété et de sommeil. Sa famille l'a visité le jour de sa mort, et le personnel pénitentiaire n'a signalé aucune anomalie à ce moment-là.
Conclusion
Le décès de Thitisan Utthanaphon soulève de nombreuses questions sur les conditions de détention et la violence policière en Thaïlande. Les enquêtes en cours pourraient offrir des réponses cruciales sur les événements entourant sa mort et sur le traitement des détenus dans le pays.
