Saint-Denis : Un policier gifle un jeune homme et lui crache dessus, le procureur saisit l'IGPN

Enquête sur des violences policières à Bobigny

Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête ce vendredi pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a également été saisie. Cette affaire concerne un policier accusé d'avoir violemment giflé un jeune homme lors d'un contrôle.

Détails de l'incident

Les faits se sont déroulés le 28 août dans le quartier de la Plaine-Saint-Denis. Une vidéo, filmée par un résident, montre trois policiers en uniforme contrôlant un jeune homme. Celui-ci ne montre aucune résistance et est coincé entre une grille et les forces de l’ordre.

Le ton de l'échange est vif, mais il n’y a pas de contact physique initial. Tout change lorsque l’agent donne une forte gifle, faisant reculer le jeune homme. Ensuite, le policier crachera sur lui, un acte qui choque les témoins présents.

Réactions politiques

Le député LFI de Seine-Saint-Denis, Aly Diouara, a relayé la vidéo sur les réseaux sociaux. Il a dénoncé les violences policières et a signalé les faits au procureur de la République. Selon lui, le jeune homme était « soumis » et ne montrait aucun signe d'agressivité.

Diouara décrit ces actes comme des atteintes humiliantes et dégradantes à l’intégrité physique et morale du jeune homme. Il qualifie le recours à la violence de « injustifié et illégal ».

Position des forces de l'ordre

Un policier a appelé à la prudence, soulignant qu'il est important de connaître le contexte du contrôle. Il a affirmé que « l’identification de la patrouille de police concernée est en cours », selon le procureur de Bobigny.

Éric Mathais a précisé que l'IGPN a été saisie pour enquêter sur l'incident. Les forces de l’ordre sont souvent sous le feu des critiques, mais elles bénéficient généralement du soutien de la préfecture.

Contexte plus large des violences policières

Aly Diouara a régulièrement signalé des incidents de violences policières. La semaine dernière, il a diffusé une vidéo montrant des jeunes contrôlés de manière controversée. Il a exprimé son indignation face à des traitements jugés inappropriés.

Le préfet de police a répondu en réaffirmant son soutien aux forces. Cependant, Diouara a noté qu'il n'a pas reçu de réponse sur d'autres incidents, dont une agression présumée d'un étudiant algérien par des policiers.

Conclusion

Cette affaire à Bobigny soulève des questions importantes sur les violences policières et le traitement des jeunes lors des contrôles. La vidéo de l'incident a choqué de nombreux témoins et a relancé le débat sur les pratiques policières. La suite de l'enquête sera cruciale pour déterminer les responsabilités et les mesures à prendre.