La Cumbre de l'ONU à Séville a été marquée par des conditions de travail difficiles pour les policiers nationaux. Les agents, chargés de la sécurité de l'événement, ont dénoncé un abandon total de la part du Ministère de l'Intérieur. En pleine vague de chaleur, les températures ont largement dépassé les 40 degrés, rendant leur mission encore plus complexe.
Les policiers ont signalé un manque de préparation et de ressources, avec seulement six agents pour gérer des caravannes de plus de 160 pays. Ils ont affirmé qu'aucune bouteille d'eau n'était fournie, et qu'ils devaient se débrouiller pour se ravitailler dans les hôtels. De plus, ils n'avaient pas accès à des zones ombragées pendant des journées de travail qui pouvaient durer plus de 13 heures.
Les véhicules attribués au dispositif manquaient souvent de climatisation, ce qui a aggravé les conditions de travail. Les policiers ont également fait état de l'absence de relèves et de possibilités de repos, ce qui a conduit à des blessures. Un policier a même rapporté que son chaussure s'était désintégrée à cause de la chaleur extrême.
De nombreux agents ont souffert de blessures aux pieds dues à des chaussures inadaptées. La situation a été exacerbée par des uniformes non adaptés aux conditions climatiques de stress thermique, les obligeant à travailler dans des tenues inappropriées.
Face à ces conditions, le syndicat Jupol a déposé des plaintes auprès des Services de Prévention des Risques Professionnels. Ils ont dénoncé la « situation inadmissible » vécue par les agents. Jupol a également critiqué l'image de la Police Nationale, qu'ils estiment être victime d'une improvisation institutionnelle et d'un abandon total.
Les représentants syndicaux ont souligné que la police offrait une image tercermundiste en raison du manque de planification. Ils ont appelé à des mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail des agents.
Le syndicat a également dénoncé la qualité de la nourriture fournie aux policiers. Ils ont déclaré qu'il était indigne que ceux qui assurent la sécurité des dirigeants de l'ONU soient alimentés avec de la nourriture en mauvais état. Les rations étaient insuffisantes, ne couvrant même pas les besoins d'un enfant de cinq ans.
En contraste, les politiciens présents à la Cumbre se régalaient de plats gourmets et de banquets luxueux. JUPOL a qualifié la nourriture reçue par les agents de 'basura', exprimant leur indignation face à cette situation.
Les conditions de travail des policiers lors de la Cumbre de l'ONU à Séville soulèvent des questions cruciales sur la gestion et la préparation des événements internationaux. Les agents méritent un traitement digne et des ressources adéquates pour assurer leur mission. Il est impératif que des changements soient apportés pour éviter de telles situations à l'avenir.