Trois policiers au Kenya ont été inculpés pour le meurtre d'un blogueur de 31 ans, Albert Ojwang, décédé en détention policière. Cette affaire a provoqué une forte indignation dans le pays, entraînant des manifestations pour réclamer justice. La mort de M. Ojwang soulève des questions sérieuses sur les pratiques policières en cours.
Albert Ojwang, qui était marié et père d'un jeune fils, avait obtenu un diplôme en éducation quelques années auparavant. Il a été arrêté après qu'Eliud Lagat, le vice-chef de la police du Kenya, a porté plainte contre lui pour diffamation sur les réseaux sociaux. M. Lagat a été suspendu en attendant les résultats de l'enquête sur la mort d'Ojwang.
Les policiers ont initialement déclaré que M. Ojwang était mort de blessures auto-infligées. Cependant, après une autopsie, il a été révélé qu'il était probablement décédé à la suite de blessures causées par une agression. Cette révélation a intensifié l'indignation publique.
Des manifestations ont eu lieu à Nairobi, la capitale, suite à la mort de M. Ojwang. Lors d'une de ces manifestations, un vendeur de rue, Boniface Kariuki, a été blessé par balle par un policier. Cet incident a ravivé les accusations de violence policière contre les manifestants.
Les activistes ont appelé à une "fermeture totale" de l'économie pour mercredi, intensifiant ainsi les protestations contre la brutalité policière. Cette journée coïncide avec le premier anniversaire de l'ouverture du feu par les forces de sécurité sur des foules protestant contre l'augmentation des taxes.
La situation au Kenya met en lumière les tensions croissantes entre les forces de l'ordre et les citoyens. Les manifestations sont devenues un moyen pour la population de s'exprimer contre les abus de pouvoir. Les autorités doivent maintenant faire face à la pression croissante pour réformer les pratiques policières.
Les inculpations des policiers sont un pas vers la justice, mais beaucoup estiment que cela ne suffit pas. La nécessité d'une réforme systémique est plus urgente que jamais pour prévenir de tels incidents à l'avenir.
La mort d'Albert Ojwang et les événements qui ont suivi révèlent des problèmes profonds au sein des forces de l'ordre au Kenya. Alors que les manifestations continuent, la demande de justice et de responsabilité ne faiblit pas. Les autorités doivent agir pour restaurer la confiance entre la police et la population.