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Des policiers impliqués dans les faux suivis du chef du groupe antinarco démantelé l'exonèrent maintenant devant le juge : "Nous ne l'avons jamais vu"

Publié le : 13 février 2025

Déclarations des policiers et enquête sur le narcotrafic

Les déclarations de quatre des huit policiers impliqués dans des surveillances jugées « fausses » ont récemment été révélées. Ces surveillances ont conduit à la dissolution du groupe antinarco du Strait. Lors d'une audience, les agents ont affirmé qu'ils n'avaient « jamais » vu le lieutenant-colonel David Oliva, le responsable de l'unité, ni son adjoint. Ces témoignages sont cruciaux pour l'enquête en cours.

Le juge s'intéresse à l'Organisme de Coordination du Narcotrafic (OCON-Sur), actif entre 2018 et 2022. Cet organisme avait pour mission de lutter contre les grandes familles de la droga dans la région. Les agents ont indiqué que leur rapport reposait principalement sur le suivi d'Oliva, censé prouver une relation corrompue entre lui et le clan des Ariza.

Enquête et implications judiciaires

Le dossier sur les surveillances a été repris par le Service des Affaires Internes (SAI) de la Guardia Civil. En 2022, l'enquête sur les chefs de l'OCON a été portée à la connaissance de la Audiencia Nacional. Oliva et son adjoint ont été inculpés pour appartenance à une organisation criminelle et trafic de drogues. Cependant, quelques mois plus tard, le magistrat a classé l'affaire sans suite.

Les agents du groupe antinarco ont alors déposé une plainte, soutenue par un expert qui a relevé des erreurs de localisation dans les surveillances. Des photos « obtenues de Google » et des rencontres avec des narcotrafiquants jugées impossibles ont été signalées. Ces éléments renforcent les accusations de montage avancées par les agents concernés.

Déclarations contradictoires et défense des agents

Lors de l'audience, le responsable des surveillances a fait la distinction entre ce qu'ils avaient réellement vu et ce que « son chef a inclus dans les rapports ». Trois autres agents ont indiqué ne « rien se rappeler ». Ces déclarations s'inscrivent dans la continuité de celles du chef de la Police Nationale, également impliqué dans cette affaire.

Ce dernier a été convoqué en tant que mis en examen pour de possibles délits de dénonciation calomnieuse et de falsification. En défense, il a affirmé que tous les suivis étaient conformes à la légalité, bien qu'il ait reconnu des « erreurs de transcription » possibles.

Conséquences de l'enquête sur l'OCON-Sur

Les conclusions des Affaires Internes, basées sur le rapport de la police, ont permis au Ministère de l'Intérieur de démanteler l'OCON-Sur. Cela s'est produit malgré le fait que l'unité avait battu tous les records d'interventions de saisies durant ses quatre années d'activité. Les agents affirment qu'ils ont été écartés de leurs fonctions sur la base de preuves « fausses et malveillantes ».

À la demande de la Procureure, les Affaires Internes ont reconnu avoir présenté des preuves « non vérifiées ». L'OCON-Sur a lutté contre les grands clans de la drogue dans le Campo de Gibraltar, réussissant à contenir leur influence. Cependant, personne n'a encore expliqué pourquoi Fernando Grande-Marlaska a décidé de fermer cette unité d'élite, créée pour faire face à la situation ingérable dans la région.

Conclusion

Les récents développements autour des déclarations des policiers et de l'enquête sur l'OCON-Sur soulèvent de nombreuses questions. Les accusations de falsification et de montage mettent en lumière des dysfonctionnements au sein des forces de l'ordre. Cette affaire continue de susciter l'intérêt et l'inquiétude quant à la lutte contre le narcotrafic dans la région.

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