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« Je n’avais plus de moralité » : Fin de carrière pour le couple de policiers se faisant passer pour des interprètes

Publié le : 22 mai 2025

Condamnation d'anciens policiers pour escroquerie

La justice a pris une décision sévère concernant un couple d'anciens policiers, Laurent N. et Suzana A. Ils ont été condamnés à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 10 000 euros. De plus, ils sont désormais interdits de travailler dans la fonction publique. Cette affaire a été jugée par la 10e chambre du tribunal judiciaire de Paris.

Le couple a été reconnu coupable d'avoir escroqué l'État de près de 100 000 euros à travers des missions d'interprétariat fictives. La procureure a souligné que ce n'était pas un simple cas de fraude, mais une exploitation de leurs prérogatives en tant que policiers.

Les fausses missions d'interprétariat

Laurent N. et Suzana A. ont été accusés d'avoir créé des centaines de fausses missions. Selon les enquêteurs, il y avait 171 réquisitions fictives pour lui et 210 pour elle. Bien que certaines missions aient été réelles, la majorité était inventée. Suzana A., traductrice dans plusieurs langues, a utilisé son métier pour justifier ces actions.

Leur escroquerie a été révélée par un envoi de mission d'interprétariat à une véritable interprète. Ce faux pas a conduit à leur révocation de la police. L'affaire a suscité un vif intérêt, mettant en lumière les abus possibles au sein des forces de l'ordre.

Les motivations derrière l'escroquerie

Laurent N. a admis avoir perdu toute moralité, justifiant ses actes par une addiction au sexe et à l'argent. Il a reconnu avoir créé un compte sur la plateforme du ministère sans difficulté. Sa franchise durant le procès a surpris de nombreux observateurs.

De son côté, Suzana A. a nié les accusations et a exprimé des regrets de ne pas bénéficier de protections pour lanceurs d'alerte. Elle a évoqué que d'autres policiers pourraient également être impliqués dans des pratiques similaires. Une enquête de l'IGPN est en cours pour examiner ces allégations.

Conséquences financières et appel

L'argent illégalement obtenu a été utilisé pour des investissements immobiliers, notamment l'achat d'un appartement au Cap d'Agde, d'une valeur de plus de 100 000 euros. Le tribunal a décidé de saisir cet appartement. Actuellement, Suzana A. est au RSA, tandis que Laurent N. se reconvertit dans l'hébergement des personnes âgées.

Ils ont dix jours pour faire appel de la décision, mais celle-ci est déjà exécutoire, ce qui signifie qu'elle est applicable immédiatement. Cette affaire soulève des questions importantes sur l'intégrité au sein des forces de l'ordre.

Conclusion

Cette affaire d'escroquerie met en lumière des abus au sein des institutions publiques. La condamnation de Laurent N. et Suzana A. rappelle l'importance de la transparence et de l'intégrité dans la fonction publique. Les conséquences de leurs actes pourraient avoir un impact durable sur leur vie professionnelle et personnelle.

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