Autrefois, Santos Cerdán était un allié précieux pour sa communauté. Cependant, il est désormais perçu comme un paria, dont le nom doit être effacé des mémoires. Le gouvernement navarrais, dirigé par María Chivite, a retiré toute mention de Cerdán de son site web des Travaux publics.
Depuis lundi, Cerdán est en prison, accusé d'avoir orchestré des fraudes dans des contrats publics pour percevoir des commissions illégales. Avant cela, il figurait sur le site du Département de la Cohésion Territoriale, où il était présenté comme un acteur clé dans la négociation du Corridor Navarro de Haute Vitesse.
Les accusations à l'encontre de Cerdán sont graves. La Garde Civile, via son Unité Centrale Opérationnelle, et le juge du Tribunal Suprême, Leopoldo Puente, l'accusent de pression sur le gouvernement central. Son but était de débloquer des fonds pour des projets en Navarre, permettant ainsi à lui-même et à ses associés de percevoir des rétrocommissions.
Il est également soupçonné d'avoir des intérêts dans une société nommée Servinabar, dont il détiendrait 45% des parts. Ce lien soulève des questions sur l'étendue de son influence et sur la corruption au sein des institutions.
La présence de Cerdán dans sa propre communauté s'efface progressivement. Autrefois perçu comme un bénéficiaire pour la région, il est désormais considéré comme un opportuniste. La photo de lui, qui figurait sur le site, a été mystérieusement recadrée, ne laissant visibles que ses mains et son téléphone.
Cette suppression de son image reflète un changement radical dans la perception publique. Le site a été mis à jour le 2 juillet, juste après son incarcération, soulignant la rapidité avec laquelle son statut a été révisé.
Santos Cerdán était un soutien clé pour le PSOE et pour Pedro Sánchez depuis 2021. Avec les récentes accusations, il est légitime de se demander si le parti continuera à le soutenir. Sa transition d'un allié à un paria pose des questions sur l'impact de cette affaire sur le PSOE.
La situation actuelle de Cerdán pourrait avoir des répercussions sur la politique navarraise et sur la confiance envers les dirigeants. Les implications de ses actions pourraient bien résonner au-delà de sa communauté.
En somme, Santos Cerdán est passé d'un allié respecté à un individu en disgrâce. Les accusations de corruption et les changements dans sa représentation publique illustrent un tournant dans sa carrière politique. L'avenir du PSOE en Navarre pourrait être affecté par cette affaire, et il reste à voir comment cela évoluera.