Cet été, cela fera deux ans que Iván Espinosa de los Monteros a quitté les rangs de Vox. Depuis, l'ancien poids lourd de la formation de Santiago Abascal fait face à des rumeurs persistantes concernant un retour en politique. Cependant, il affirme à plusieurs reprises qu'un tel retour n'est pas dans ses projets.
Espinosa publie un livre intitulé Espagne a une solution (Almuzara, 2025), dans lequel il propose des idées pour redresser le pays, qu'il considère en pire moment moral et économique. Dans cet ouvrage de plus de 200 pages, il explique que la solution ne passe pas uniquement par les institutions politiques.
Selon lui, il est essentiel que les citoyens prennent en main la situation. Il souligne que les politiciens n'ont pas d'intérêt à résoudre les problèmes, mais que les initiatives de la société civile et du tissu entrepreneurial sont primordiales pour le redressement de l'Espagne.
Espinosa critique vivement le gouvernement de Pedro Sánchez et la gauche en général, qu'il accuse de sectarisme idéologique. Il reproche également au PP d'avoir accepté un cadre qu'il considère comme une défaite culturelle. Pour lui, cette situation a conduit à un échec de l'Espagne face à des idéologies telles que le féminisme radical et le globalisme.
Il est intéressant de noter qu'il évite de mentionner Vox, son ancien parti, tout en citant des figures du PSOE et du PP. Il évoque des leaders internationaux comme Javier Milei et Donald Trump, mais reste silencieux sur Santiago Abascal.
Le livre se concentre largement sur des propositions économiques. Espinosa, représentant de l'aile la plus libérale de Vox, plaide pour la création de nouveaux autonomes, la réduction des dépenses publiques et la flexibilisation des contrats. Il appelle à la déréglementation du marché du travail instaurée par Yolanda Díaz.
Il propose également de rendre l'économie espagnole plus attrayante pour les investissements et l'entrepreneuriat, en diminuant les impôts. Espinosa suggère d'établir un taux unique d'IRPF avec un minimum exonéré, afin de soutenir les classes moyennes.
En somme, le livre d'Espinosa reflète ses convictions, qu'il qualifie de libérales sur le plan économique et conservatrices sur le plan social. Bien qu'il conserve ses idées d'antan, il choisit de s'éloigner du cadre parlementaire. Son prochain objectif est de mettre en place un think tank, un laboratoire d'idées, sur lequel il travaille depuis plusieurs mois.