Le gouvernement allemand, dirigé par le chancelier Friedrich Merz, a récemment renforcé sa politique migratoire. Après l'expulsion de 81 Afghans, ce durcissement fait écho à la montée de l'extrême droite en Europe. Cette décision a suscité des réactions vives, notamment de la part de l'ONU, qui appelle à un arrêt immédiat des expulsions.
Le vol vers l'Afghanistan a transporté des individus condamnés par la justice pénale. Ce type d'opération n'est pas nouveau, mais il marque une étape importante depuis la formation de la nouvelle coalition. Les expulsions sont controversées, surtout après le retour au pouvoir des talibans en 2021, ce qui complique la situation diplomatique.
Cette opération a été critiquée par plusieurs organismes, y compris le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits humains. Ce dernier a exprimé des préoccupations quant à la sécurité des Afghans renvoyés. En effet, certains d'entre eux pourraient faire face à des persécutions à leur retour.
La gauche allemande, représentée par le parti Die Linke, a également dénoncé cette décision. Les critiques soulignent que l'Allemagne coopère avec un régime qu'ils qualifient de terroriste. Ces tensions révèlent des divergences profondes sur la gestion des migrants et des réfugiés.
Les expulsions vers l'Syrie sont également envisagées par le gouvernement. Cette politique s'inscrit dans un contexte de débat intense sur l'immigration, exacerbée par la montée de l'extrême droite. Alexander Dobrindt, ministre de l'Intérieur, a déclaré que les délinquants n'avaient pas le droit de rester en Allemagne.
La coalition actuelle a modifié la législation pour restreindre le regroupement familial et allonger les délais d'accès à la nationalité allemande. Ces mesures visent à limiter l'immigration et à répondre aux préoccupations croissantes de la population.
Friedrich Merz a mis en avant la nécessité d'une solution européenne pour gérer les flux migratoires. Lors d'une conférence de presse, il a souligné que l'Allemagne ne pouvait pas résoudre le problème seule. L'idée est de créer des mécanismes permettant des expulsions vers des pays tiers.
Le ministre de l'Intérieur a également évoqué une initiative visant à faciliter le renvoi des migrants vers des pays voisins. Cela pourrait offrir une alternative aux expulsions directes vers des pays en crise, comme l'Afghanistan.
En somme, la politique migratoire de l'Allemagne sous Friedrich Merz se durcit. Les expulsions, tant vers l'Afghanistan que vers la Syrie, suscitent des critiques tant nationales qu'internationales. La recherche d'une solution européenne semble être une priorité pour le gouvernement, mais les tensions autour de l'immigration restent vives.