Un agriculteur, David Thornley, affirme que l'eau polluée d'un aéroport a causé la perte de ses agneaux de race non encore nés. Cette situation a conduit à des actions juridiques contre l'aéroport des Midlands de l'Est, en raison d'un tuyau fuyant qui aurait contaminé un ruisseau traversant ses terres de pâturage.
David Thornley, éleveur de bétail de race, a perdu 25 de ses 100 brebis après qu'elles ont bu de l'eau du Diseworth Brook, un ruisseau en Leicestershire, en 2022. L'aéroport a reconnu avoir dépassé les limites de ses permis environnementaux en déversant des eaux contenant des produits chimiques en janvier et février 2022.
L'aéroport, cependant, nie tout lien entre ce déversement et la pollution bactérienne du ruisseau. Il soutient que les préoccupations de M. Thornley ne font pas partie des éléments de preuve présentés par l'Agence de l'environnement dans cette affaire.
Avec plus de 20 ans d'expérience, M. Thornley s'attendait à perdre seulement 2 à 3 % de ses grossesses après un transfert d'embryons. En janvier 2022, il a découvert que 25 % de ses brebis enceintes ne portaient plus d'agneaux. Cette découverte l'a poussé à enquêter sur la qualité de l'eau.
Lorsqu'il s'est approché du ruisseau, il a été frappé par une odeur insupportable. Des photos qu'il a prises montrent le ruisseau couvert d'une substance brune, qu'il soupçonne d'être du fungus des eaux usées.
M. Thornley a signalé ses préoccupations à l'Agence de l'environnement, qui a répondu rapidement. L'aéroport a admis avoir identifié une petite fuite dans le ruisseau. Cependant, les résultats des tests d'eau qu'il a commandés ont montré une pollution bactérienne, sans établir de lien direct avec les produits chimiques de déneigement de l'aéroport.
Il demande maintenant une indemnisation de 50 000 £. Malgré cela, l'Agence de l'environnement a décidé de ne pas entendre son témoignage après que l'aéroport a plaidé coupable à trois des six accusations.
Les membres du Derby Railway Angling Club soutiennent que les produits chimiques de déneigement causent des problèmes dans le River Trent, menaçant la faune locale. Gary Cyster, ancien inspecteur des pêches, se dit déçu que l'agence n'ait pas poursuivi d'autres accusations contre l'aéroport.
Il souligne que des espèces rares pourraient être affectées par la pollution et que l'aéroport ne respecte pas les limites de demande biologique en oxygène (BOD) pour ses décharges. Cela soulève des inquiétudes quant à l'impact de l'expansion de l'aéroport sur les cours d'eau environnants.
L'aéroport des Midlands de l'Est a déclaré prendre ses responsabilités environnementales au sérieux et travailler en étroite collaboration avec l'Agence de l'environnement. Il conteste les affirmations de M. Thornley, affirmant que les polluants identifiés ne proviennent pas de leurs produits de déneigement, mais plutôt de contaminants associés aux eaux usées.
Ils ont également indiqué qu'ils ne pouvaient pas commenter davantage avant la conclusion de l'affaire. Cela soulève des questions sur la gestion des produits chimiques et leur impact sur l'environnement local.
La situation de David Thornley met en lumière les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs face à la pollution causée par les aéroports. Les implications pour l'élevage et l'environnement sont considérables. Il est crucial que des mesures soient prises pour protéger les ressources en eau et soutenir les agriculteurs dans leurs efforts pour maintenir la qualité de leur bétail.