Particules Fines, Ammoniac, Carbone : Deux « super-sites » pour surveiller la pollution de l'air en Occitanie

Introduction

En région Haute-Garonne, Alice Mouchet, chargée d'exploitation chez Atmo Occitanie, va gérer le « super-site » de Toulouse, situé sur le toit du théâtre des Mazades. Cette station a été entièrement rééquipée pour rejoindre les douze « super-sites » français dédiés à la surveillance de l’air, mesurant en temps réel les niveaux de polluants atmosphériques.

Le Super-Site de Toulouse

Positionnée dans le quartier des Minimes, la station d’Atmo Occitanie a pris de l'importance. Grâce à ses nouveaux équipements, elle est capable de fournir des données précises sur la qualité de l'air, essentielle pour la santé humaine. L'objectif est de surveiller les environnements urbains et ruraux avec une grande précision.

En plus de son super-site à Toulouse, Atmo Occitanie possède une station jumelle à Peyrusse-Vieille, dans le Gers. Cette station est également reconnue en Europe pour ses équipements de mesure, ce qui renforce l'importance de la région dans la surveillance de la qualité de l'air.

Directive Européenne et Normes de Pollution

Le déploiement de ces stations ultramodernes est lié à une nouvelle directive européenne sur l’air ambiant, adoptée en octobre 2024. Cette directive impose un durcissement des seuils limites pour trois polluants réglementés, avec des objectifs à atteindre d'ici 2030. Les seuils pour le dioxyde d’azote, par exemple, vont passer de 40 à 20 microgrammes par m³.

Pour les particules fines PM2,5, l'Europe exige que le niveau d'exposition ne dépasse plus 10 µg/m³. Emilie Dalix, présidente d’Atmo Occitanie, souligne que 2030 est un objectif transitoire en vue d'un objectif Zéro pollution en 2050, correspondant aux valeurs recommandées par l’Organisation mondiale de la santé.

Défis et Enjeux de Santé Publique

Le défi pour l'État français est considérable, car il n'est pas encore en conformité avec les seuils actuels. Depuis 2021, il fait face à des sanctions de 40 millions d’euros d’astreintes par le Conseil d’Etat pour ses dépassements concernant le dioxyde d’azote. Cette situation illustre l'urgence d'agir pour améliorer la qualité de l'air.

Au-delà des polluants réglementés, les super-sites de Toulouse et Peyrusse-Vieille doivent également analyser les polluants émergents. Cela inclut les particules ultrafines, l’ammoniac et les gaz à effet de serre. Ces analyses sont cruciales pour comprendre l'impact de la pollution sur la santé publique.

Conclusion

En somme, la mise en place de ces super-sites représente un pas important vers une meilleure qualité de l'air en France. Avec 48 000 décès liés à la pollution de l’air, il est impératif d'agir. Les efforts à fournir sont considérables, mais ils sont essentiels pour protéger la santé publique et réduire les impacts de la pollution.