Une manzana a été offerte à chacun, révélant des clés pour comprendre la culpa, la gravité et la paternité. Bien que ces concepts semblent différents, ils pourraient en réalité désigner la même chose. Quoi qu'il en soit, l'adage "Une manzana par jour éloigne le médecin" résonne. C'est un peu le slogan de la nouvelle adaptation de Guillermo Tell par Nick Hamm, inspirée d'une œuvre de Schiller.
Cette version de Guillermo Tell est un mélange de drame et d'humour, avec des éléments épiques. On y trouve des batailles, des corps mutilés, et un roi assoiffé de sang. Les drones filmant les Alpes suisses ajoutent une touche moderne, redéfinissant ainsi la grammaire du cinéma épique. Le récit suit un peuple opprimé qui, grâce à un humble héros, se libère.
Ce héros, interprété par Claes Bang, est un paysan expert en ballesta. Son passé lors des Cruzadas l'a rendu pacifiste, le poussant à adopter une femme et un enfant. Cependant, les Habsbourg, dirigés par un Ben Kingsley à l'allure extravagante, ne voient pas d'un bon œil cette paix.
Les Habsbourg dominent les Suisses avec violence et torture. Le héros, face à cette oppression, prend conscience de la nécessité de la rébellion. Ce parcours commence par un tir sur une manzana, symbole de sa détermination. Le film utilise des plans, des contre-plans et des panoramiques pour raconter cette histoire de révolte.
Le récit, bien qu'il s'inspire de Braveheart, cherche à se démarquer. Cependant, il peine à captiver pleinement son audience, oscillant entre le sérieux et l'absurde. Les personnages, comme le curé interprété par Amer Chadha-Patel, apportent une touche de surrealismo qui pourrait alléger le ton.
La réalisation de Nick Hamm semble plus préoccupée par la plaire que par la profondeur. Le film évite le malaise viscéral d'autres œuvres, tout en flirtant avec les clichés du genre. Cette approche pourrait décevoir ceux en quête d'une narration plus audacieuse. Malgré cela, le film parvient à divertir par son épique ridicule.
Une scène marquante montre Tell galvanisant les masses, rappelant des moments iconiques du cinéma. Cette référence à Mel Gibson ajoute une couche d'ironie, soulignant le mélange des genres. Au final, le film annonce même une possible suite, laissant le public curieux de la direction que prendra cette histoire.
En résumé, cette adaptation de Guillermo Tell par Nick Hamm est un mélange divertissant d'épique et d'absurde. Bien qu'elle ne parvienne pas à capturer l'intensité de certaines œuvres, elle offre une expérience visuelle unique. Les spectateurs peuvent apprécier cette relecture tout en se questionnant sur l'avenir de cette saga.