La recherche judiciaire concernant les événements tragiques du 29 octobre à Valence continue de révéler des éléments obscurs, près de huit mois après la catastrophe ayant causé 228 décès. L'un des points cruciaux concerne le retrait des pompiers du barranco del Poyo, qui a eu lieu quelques heures avant qu'il ne déborde.
Selon les déclarations de l'ancien chef des pompiers, José Miguel Basset, l'ordre de retirer les équipes a été donné après 14h30. À ce moment-là, le niveau du cours d'eau dans le Poyo avait diminué suite à l'alerte hydrologique de midi. Basset a justifié cette décision en mentionnant l'heure du déjeuner.
Malgré cela, la responsable des services d'urgence de la Generalitat a témoigné ce mardi devant la juge de Catarroja. Elle a indiqué que les pompiers avaient été mobilisés à 12h48 pour surveiller des zones comme le Poyo, à proximité des municipalités de Torrent, Paiporta et Picanya.
La responsable des urgences a reconnu qu'elle ne savait pas qui avait ordonné le retrait des pompiers ni à quel moment cela avait été fait. Dans sa déclaration, elle a précisé que personne n'avait informé via le système CoordCom que les pompiers quittaient le Poyo.
Ce barranco, dont le débordement n'a pas été signalé par la Confédération Hydrographique du Júcar, a reçu un premier e-mail d'alerte à 18h43. Ce témoignage souligne un manque de coordination dans la gestion de la crise.
La mobilisation des pompiers a été activée suite à l'alerte hydrologique de la Generalitat. À ce moment-là, le Consorcio Provincial a été sollicité pour préciser quelles unités étaient mobilisées. La Salle des Urgences a enregistré cette mobilisation dans le système CoordCom, mais n'a pas noté le retrait des équipes.
La seule mention dans le système a été à 14h09, lorsque le Consorcio a signalé que les brigades ne pouvaient pas accéder à Utiel. Cependant, aucune référence n'a été faite aux localités de Paiporta, Picanya et Torrent dans le récit de ce témoin.
Cette enquête met en lumière des défaillances dans la gestion des urgences lors de la tragédie de la Dana. Les témoignages révèlent des lacunes dans la communication et la coordination des équipes de secours. L'importance de ces éléments est cruciale pour comprendre ce qui s'est réellement passé ce jour-là.