Cinq ans après l'explosion du port de Beyrouth, le président libanais promet de dévoiler toute la vérité et d'assurer la justice.
Introduction
Le port de Beyrouth a été ravagé par une explosion dévastatrice le 4 août 2020. Cette tragédie a causé plus de 220 morts et 6 500 blessés, marquant l'histoire du Liban. Cinq ans plus tard, l'enquête n'a toujours pas abouti, suscitant des promesses de justice de la part du président libanais, Joseph Aoun.
La promesse de justice
Joseph Aoun a affirmé que l'État libanais était engagé à "dévoiler toute la vérité", malgré les obstacles rencontrés. Lors d'un jour de deuil national, il a promis que "la loi s’applique à tous, sans exception". Ce message vise à rassurer les familles des victimes, qui attendent désespérément des réponses.
Il a également souligné que "le sang de vos proches ne sera pas versé en vain". Ces mots résonnent avec force, alors que les rassemblements au port continuent de réclamer justice. La transparence et l’intégrité dans l’enquête ont été mises en avant comme des priorités.
Une enquête entravée
L'enquête a connu des interruptions notables. Un premier juge avait abandonné après avoir inculpé plusieurs responsables, dont l'ex-Premier ministre Hassan Diab. Le juge Tarek Bitar a ensuite repris l'affaire, mais a dû suspendre son travail en janvier 2023 face à l'hostilité politique, notamment du Hezbollah.
Malgré ces défis, le juge a récemment repris ses interrogatoires. Il a terminé les auditions de plusieurs responsables, mais de nombreux anciens ministres n'ont pas répondu à leurs convocations. La nécessité d'une réponse à des demandes d'information reste cruciale pour avancer.
Les défis persistants
Le magistrat fait face à de nombreux défis, notamment des demandes d'information envoyées à plusieurs pays. Une fois l'enquête finalisée, le dossier sera transmis au parquet pour avis. Le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré que connaître la vérité est une question nationale, soulignant l'importance de mettre fin à des décennies d'impunité.
La reprise de l'enquête est un signe d'espoir, mais des obstacles demeurent. Les organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International ont averti que le chemin vers la justice est encore semé d'embûches.
Appels à l'action
Mariana Fodoulian, représentant les familles des victimes, a exprimé son désespoir face à l'impunité persistante. Elle a déclaré : "Nous ne demandons rien de plus que la vérité". Son appel à la justice est partagé par de nombreuses personnes au Liban, qui exigent des comptes.
La coordinatrice spéciale de l’ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a également exhorté les autorités à accélérer les procédures judiciaires. Les ambassades américaine et britannique ont demandé que les responsabilités soient établies pour avancer vers une réconciliation.
Conclusion
La tragédie du port de Beyrouth reste un symbole de l'impunité au Liban. Les promesses de justice du président Joseph Aoun et les efforts du juge Tarek Bitar offrent un espoir, mais les défis sont nombreux. Les familles des victimes continuent de réclamer des réponses, et la communauté internationale observe avec attention. La vérité et la justice doivent prévaloir pour le redressement du Liban.
