Jaguar Land Rover (JLR) a annoncé une réduction significative de son personnel, avec jusqu'à 500 postes de direction supprimés. Cette décision est largement attribuée aux tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Le constructeur automobile a récemment signalé une baisse de ses ventes, en partie due à l'arrêt des exportations vers les États-Unis.
La société a également mentionné la réduction des anciens modèles de Jaguar comme un facteur contribuant à cette situation. JLR a prévu de lancer un plan de départ volontaire, estimant que cette réduction ne dépassera pas 1,5 % de sa main-d'œuvre britannique. L'entreprise a qualifié cette démarche de "pratique commerciale normale".
Le mois dernier, JLR a averti que la décision du président américain Donald Trump d'imposer un tarif de 10 % sur les voitures britanniques exportées vers les États-Unis aurait un impact négatif sur ses bénéfices. Selon le professeur David Bailey, expert de l'industrie automobile, ces tarifs jouent un rôle majeur dans la situation actuelle de JLR.
Il a souligné qu'il n'y a pas si longtemps, JLR affichait des bénéfices records, atteignant 2,5 milliards de livres pour l'année se terminant en mars, ce qui représentait ses meilleurs résultats en une décennie. Toutefois, l'entreprise a dû adapter ses opérations en raison de ces changements tarifaires.
Malgré les défis posés par les tarifs, JLR a continué à recruter des employés pour se préparer à la production de voitures électriques. Cela montre que l'entreprise tente de s'adapter aux nouvelles tendances du marché automobile. Les tarifs, bien qu'ils aient été réduits de 27,5 % à 10 %, restent bien supérieurs à ceux d'avant, qui étaient de 2,5 %.
De plus, l'un de ses modèles les plus vendus, le Defender, est fabriqué en Slovaquie, où il est toujours soumis à un tarif de 27,5 %. Cette situation complexe souligne l'importance de la stratégie commerciale de JLR face aux fluctuations du marché international.
Avant l'annonce des réductions d'emplois, Preet Kaur Gill, députée travailliste pour Edgbaston, a mis en lumière l'importance de l'accord commercial récent entre le Royaume-Uni et les États-Unis. Cet accord a permis de réduire les tarifs sur les voitures britanniques, contribuant ainsi à la préservation de nombreux emplois chez JLR.
Elle a déclaré que JLR est un employeur clé dans sa région, et que la sauvegarde de 12 000 emplois est une avancée significative. La continuité de la relation commerciale entre le Royaume-Uni et les États-Unis est cruciale pour l'avenir de l'entreprise.
La situation chez Jaguar Land Rover met en lumière les défis auxquels l'industrie automobile est confrontée en raison des tarifs douaniers et des changements de marché. Bien que l'entreprise prenne des mesures pour s'adapter, l'impact des décisions politiques reste un facteur déterminant pour sa viabilité future.