Les poupées générées par l'IA envahissent le marché, mais les artistes réels commencent à s'en lasser. Cette tendance récente soulève des préoccupations quant à la créativité et à la protection des droits d'auteur. En effet, de nombreux créateurs craignent pour leur avenir face à cette nouvelle technologie.
Depuis le début d'avril, des milliers de personnes ont partagé leurs photos pour créer des images d'eux-mêmes sous forme de poupées. Cependant, cette pratique soulève des inquiétudes concernant l'impact environnemental et la dévaluation de l'art. Nick Lavellee, un créateur de figurines, exprime son angoisse face à la saturation des réseaux sociaux par ces images générées par l'IA.
Nick, qui a vendu des figurines de célébrités pour jusqu'à 250 dollars, craint que cette mode nuise à la perception de son travail. Il souligne que l'art généré par l'IA ne peut rivaliser avec l'authenticité de la création manuelle.
Face à cette situation, des artistes ont lancé le mouvement #StarterPackNoAI pour s'opposer à l'utilisation de l'IA dans la création artistique. Maria Picassó Piquer, une artiste, a participé à ce mouvement pour faire passer un message. Elle a noté que, bien que les œuvres générées par l'IA soient souvent similaires, les créations humaines montrent une diversité et une humanité uniques.
Maria met également en avant le risque que les images générées par l'IA violent les droits de propriété intellectuelle. Elle craint que cela ne complique sa recherche de nouveaux clients.
D'autres artistes, comme Dav le Dessineux, ont également exprimé leur frustration face à la montée des images générées par l'IA. Il a constaté que certains de ses collègues avaient déjà perdu des contrats au profit de ces créations numériques. Dav, qui utilise des outils traditionnels, rappelle que la créativité ne nécessite pas de technologie complexe.
Il souligne que le processus de création doit être authentique et que l'originalité découle de l'effort personnel, plutôt que de l'utilisation d'outils numériques.
Nick Lavellee reconnaît que l'IA peut être un outil utile, mais il met en garde contre son utilisation excessive. Il croit que tous les artistes ont expérimenté avec l'IA, mais cela ne doit pas remplacer la création humaine. Henk van Ess, un expert en IA, critique l'utilisation de cette technologie pour des tâches triviales, affirmant qu'elle devrait être réservée à des problèmes plus significatifs.
Il souligne que la véritable innovation réside dans l'application de l'IA à des défis réels, plutôt que dans la création d'images numériques sans valeur.
Malgré l'essor des poupées générées par l'IA, les artistes restent déterminés à défendre leur art. Nick et ses pairs espèrent que le public saura apprécier la différence entre une création humaine et une œuvre générée par ordinateur. La passion et l'effort investis dans l'art sont irremplaçables, et les créateurs continuent d'apporter de la joie à travers leurs œuvres uniques.