Scandale des Poupées Sexuelles : Un Nouveau Site Britannique dans le Viseur Après Shein et Aliexpress

Intervention de la Haute-commissaire à l’Enfance

La Haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a annoncé lundi avoir saisi la justice concernant un site britannique. Ce site est accusé de vendre en ligne des poupées sexuelles d’apparence enfantine. Cette action intervient quelques semaines après l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de certaines plates-formes asiatiques sur ce même sujet.

Elle a signalé ce cas au parquet de Paris en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale. De plus, elle a alerté la plate-forme Pharos, qui lutte contre les contenus illégaux sur Internet. Ces poupées ressemblant à des fillettes sont mises en vente sur le site « Little sex dolls », avec une option d’envoi vers la France.

Dangerosité des produits

Sarah El Haïry a déclaré : « Je saisis la justice et demande également que l’identité des acheteurs soit communiquée aux autorités compétentes. » Elle a souligné que ces produits sont dangereux, car ils encouragent des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos enfants.

Cette démarche fait suite à un signalement effectué par l’association Mouv’Enfants, qui lutte contre les violences sexuelles sur mineurs. Cette association a alerté plusieurs autorités, y compris la Répression des fraudes (DGCCRF).

Appel à une lutte globale

L’association Mouv’Enfants a déclaré : « Il n’y a pas que les plates-formes Shein, Ali Express… Nous exigeons que la lutte contre la pédocriminalité soit prise au sérieux et soit globale. » Ce constat est d’autant plus pertinent après la découverte de la vente de poupées sexuelles d’apparence enfantine sur la plate-forme de Shein, qui a provoqué un véritable scandale début novembre.

Depuis cet incident, le parquet de Paris a ouvert quatre enquêtes, confiées à l’Office mineurs (Ofmin). Ces enquêtes concernent la vente de tels produits sur les plates-formes Shein, AliExpress, Temu et Wish.

Conséquences légales

Les poupées en question, considérées comme des jouets sexuels réalistes, tombent sous le coup du délit de diffusion de l’image ou de la représentation d’un mineur à caractère pornographique. Ce délit est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

Mi-décembre, une vaste opération policière en France a conduit à l’interpellation d’une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir acheté ce type de poupée en ligne. Cette action met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue face à ces pratiques.

Conclusion

La situation actuelle souligne l’importance de la protection des enfants contre des produits dangereux. La Haute-commissaire à l’Enfance, ainsi que diverses associations, appellent à une action collective pour lutter contre la pédocriminalité. Il est essentiel que les autorités prennent des mesures efficaces pour garantir la sécurité des plus jeunes.