Le ancien commissaire aux droits de l'homme du Canada, Birju Dattani, a déposé une plainte en diffamation contre la députée conservatrice Melissa Lantsman. Il l'accuse, ainsi que d'autres, d'avoir mené une campagne "stratégique, délibérée et malveillante" à son encontre. Les allégations n'ont pas été prouvées en cour.
La plainte a été déposée au Tribunal supérieur de justice de l'Ontario. Dattani affirme que Lantsman a diffusé des accusations nuisibles durant un moment crucial de sa carrière. Il soutient que ces déclarations ont discrédité sa réputation, le qualifiant de manière injuste.
Suite à la nomination de Dattani en juin 2024, plusieurs groupes conservateurs et juifs ont condamné son choix et ont exigé sa démission. Dattani, reconnu comme le premier musulman à diriger la Commission, a démissionné avant d'assumer officiellement son rôle.
La plainte mentionne des publications de Lantsman sur les réseaux sociaux, où elle l'accuse d'être un antisémite. Un post sur Instagram, daté du 25 juin 2024, l'accuse d'avoir été promu par Trudeau, ce qui a exacerbé les tensions autour de sa nomination.
Une autre publication sur X, deux jours plus tard, a également critiqué Dattani pour un prétendu "antécédent grotesque" anti-Israël. Ces déclarations ont eu un impact significatif sur la perception publique de Dattani.
Dattani a partagé des articles controversés dans le passé, mais a nié avoir des opinions antisémites. Il a déclaré qu'il regrettait certaines de ses publications sur les réseaux sociaux. Sa plainte indique que les déclarations de Lantsman ont gravement nuire à sa carrière et à sa réputation.
Il réclame des dommages-intérêts s'élevant à 650 000 $ et une déclaration de Lantsman reconnaissant qu'elle l'a diffamé. Dans une déclaration, un porte-parole conservateur a affirmé que Lantsman se défendrait vigoureusement contre ces accusations.
Dattani poursuit également des actions similaires contre le Centre pour Israël et les affaires juives (CIJA) et Ezra Levant, fondateur de Rebel News. CIJA a affirmé que ses déclarations étaient basées sur des faits vérifiables.
Un rapport commandé par le ministre de la Justice a conclu qu'il n'y avait aucune preuve d'antisémitisme de la part de Dattani. Cependant, le rapport a noté des omissions dans ses formulaires de vérification de fonds.
La situation de Birju Dattani soulève des questions importantes sur la liberté d'expression et la responsabilité sur les réseaux sociaux. La plainte en diffamation met en lumière les tensions politiques et les défis auxquels font face ceux qui occupent des postes de responsabilité. L'issue de cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur l'avenir de Dattani et sur le climat politique au Canada.