Le conflit israélien contre l'Iran présente des avantages à court terme pour la Russie. En effet, le prix du pétrole a augmenté, atteignant environ 78 dollars le baril, une somme clé pour le budget russe. Moscou tire profit des tensions au Moyen-Orient, surtout lorsque les marchés sont inquiets.
Les violences au Moyen-Orient renforcent le relativisme moral que Vladimir Poutine utilise pour justifier ses actions en Ukraine. Après avoir nié toute implication, la narrative russe glisse souvent vers un "vous le faites aussi".
L'extermination des Palestiniens à Gaza permet à Moscou de rappeler qu'il n'est pas le seul à agir de manière cruelle dans la région. Ce bombardement de l'Iran, similaire à celui de l'Irak, sert à prouver que l'opération militaire en Ukraine n'est pas un acte isolé.
Poutine a exprimé le souhait que la Russie puisse jouer un rôle de médiateur entre Israël et l'Iran. Il a récemment affirmé être en contact avec ses "amis israéliens et iraniens", sans donner plus de détails sur les discussions en cours.
Cette offre intervient alors que la Russie intensifie sa guerre contre l'Ukraine, y compris des attaques sur des bâtiments résidentiels à Kiev. L'objectif de Poutine semble être de permettre à Téhéran de développer un programme nucléaire pacifique tout en apaisant les inquiétudes israéliennes.
La Russie est perçue comme un partenaire de moins en moins fiable. L'Arménie, membre de l'Organisation du Traité de Sécurité Collective, a perdu Nagorno-Karabakh sans aide de Moscou. De plus, les récentes attaques israéliennes sur l'Iran se déroulent sans intervention russe.
La crainte d'un changement de régime en Iran préoccupe Moscou. Un Iran pro-occidental pourrait devenir un adversaire économique et géopolitique sérieux pour la Russie, entraînant un éloignement de pays comme le Kazakhstan.
La relation entre Poutine et Netanyahu est compliquée par les guerres en Gaza et en Ukraine. Les Israéliens se souviennent des contacts amicaux de la Russie avec le Hamas, ce qui complique les tentatives de médiation.
Pourtant, Poutine a confirmé qu'Israël garantirait la sécurité des Russes travaillant à la centrale nucléaire de Bushehr. Cependant, les récents échanges entre l'Iran et la Russie montrent une méfiance croissante, notamment en raison de l'approche de Poutine envers Trump.
En définitive, la situation actuelle met en lumière les dilemmes de la Russie dans ses relations avec l'Iran et Israël. Alors que Poutine aspire à jouer un rôle de médiateur, les tensions régionales et les enjeux sécuritaires compliquent cette ambition. La guerre en Ukraine reste une priorité, et la Russie semble de moins en moins encline à s'engager dans de nouveaux conflits.