Poutine a-t-il cédé lors des discussions avec Trump en Alaska ? Certains experts estiment que c'est très peu probable.

Introduction

Lors du sommet historique en Alaska, la question qui se posait était : Vladimir Poutine a-t-il fléchi face à Donald Trump ? Malgré les discussions, aucune mention d'un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine n'a été faite. Le président américain a affirmé qu'il y avait eu des progrès, mais qu'aucun accord n'était en vue, laissant plusieurs experts sceptiques sur les intentions de Poutine.

Les discussions à Anchorage

Le sommet entre Trump et Poutine s'est tenu à la base conjointe Elmendorf-Richardson. Les attentes étaient élevées, mais les résultats ont été décevants. Trump a exprimé sa frustration, souhaitant un cessez-le-feu, mais est sorti de la réunion sans avancées concrètes. Cela a renforcé l'idée que les deux leaders n'étaient pas sur la même longueur d'onde.

Michael Carpenter, ancien ambassadeur américain, a souligné qu'aucun accord n'était à prévoir, car les objectifs de la Russie et de l'Ukraine sont fondamentalement opposés. La volonté de Poutine de subjuguer l'Ukraine reste intacte, tandis que le président Zelenskyy refuse de céder.

Les prochaines étapes envisagées

Trump a annoncé qu'un sommet à trois avec Zelenskyy et Poutine pourrait être l'une des prochaines étapes. Cela pourrait ouvrir la voie à des discussions plus approfondies. Les leaders européens ont également exprimé leur soutien à une présence militaire occidentale en Ukraine pour dissuader la Russie.

Les experts s'accordent à dire que pour qu'un cessez-le-feu soit efficace, des garanties de sécurité internationales et des observateurs externes sont essentiels. Cependant, Poutine n'a montré aucun signe d'acceptation de telles conditions.

Les enjeux d'un cessez-le-feu

Benjamin Jensen, chercheur au Center for Strategic and International Studies, a indiqué que les cessez-le-feu sont souvent utilisés par Moscou pour repositionner ses forces. Il est crucial que tout accord inclue des sanctions automatiques en cas de violation. Cela garantirait que toute infraction entraîne des conséquences immédiates.

Un cessez-le-feu ne doit pas être simplement une pause. Jensen a insisté sur la nécessité d'un soutien robuste à la défense de l'Ukraine, y compris la formation et l'équipement des forces ukrainiennes.

Les défis à relever

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a proposé une force de maintien de la paix composée de plusieurs pays de l'OTAN. Cette initiative pourrait offrir une solution, mais reste pour l'instant en suspens. Des questions critiques, comme la nature de cette force et son mandat, doivent encore être clarifiées.

La capacité du Canada à contribuer à une mission de maintien de la paix est également incertaine. La chef d'état-major de la défense, le général Jennie Carignan, a mentionné que des défis subsistent, notamment en matière de recrutement et de formation des troupes.

Conclusion

Le sommet en Alaska a mis en lumière les tensions persistantes entre la Russie et l'Ukraine. Les perspectives d'un cessez-le-feu demeurent floues, et le chemin vers la paix semble semé d'embûches. Les discussions futures entre les dirigeants seront cruciales pour déterminer l'avenir de la région.