Un épisode intriguant de l'histoire récente du PSOE suscite un intérêt renouvelé suite aux révélations du rapport de l'Unité Centrale Opérationnelle (UCO) de la Garde Civile. Ce rapport évoque les possibles délits de Santos Cerdán et les ombres de financement illégal du parti. En 2021, Cerdán avait déjà exprimé son souhait de faire des changements.
Mariano Moreno, qui était le gérant du PSOE depuis la victoire de Sánchez aux primaires en 2018, a été destitué par Cerdán. Ce dernier est désormais président d'Enusa. Moreno, considéré comme une personne de confiance par l'ancien secrétaire général, Pedro Sánchez, a été en poste pendant plus de cinq ans sans indication de changement imminent.
Cerdán a clairement annoncé son intention de remplacer Moreno, le qualifiant de quelqu'un qui "se mêle de ce qui ne le regarde pas". Cette déclaration a été interprétée comme un conflit entre le style de Moreno et les ambitions de pouvoir de Cerdán.
Des sources indiquent que Cerdán ne voyait pas d'un bon œil le comportement de Moreno, qui prônait la compétition dans la sélection des fournisseurs et l'austérité. Des tensions étaient apparentes concernant les nominations et les dépenses au sein du parti. Cerdán souhaitait promouvoir Ana María Fuentes, qui avait plus d'affinités avec lui.
Après son ascension lors du congrès du PSOE à Valence en octobre 2021, Cerdán a réussi à mettre en œuvre ces changements, malgré les succès financiers de Moreno. Le soutien de Sánchez à ce changement a été notable, même si Moreno a été remercié pour ses efforts.
Ana María Fuentes, actuelle gérante du PSOE, a été nommée par Cerdán. Elle est perçue comme une proche de ce dernier, ce qui a suscité des interrogations quant à sa nomination au sein du groupe de transition. Ce groupe est chargé de piloter la secrétariat de l'organisation jusqu'au prochain congrès socialiste.
Fuentes apparaît dans le rapport de l'UCO, notamment à travers des échanges de messages WhatsApp avec Koldo García. Ce dernier l'informe qu'il a été contacté par le gérant du PSOE, soulignant ainsi les liens potentiels entre la direction du parti et des demandes de financement.
Le rapport soulève des questions sur le financement illégal. Bien que Herrero ait eu une influence sur les adjudications de travaux publics, le terme "impôt" évoque une contribution que les responsables publics doivent verser au parti. Ce phénomène n'est pas exclusif au PSOE, mais est courant dans le système politique espagnol.
Les implications de ces révélations sont considérables et pourraient affecter la perception du PSOE dans l'opinion publique. Les tensions internes et les ambitions personnelles semblent avoir un impact sur la direction du parti.
En somme, l'épisode autour de Santos Cerdán et des changements au sein du PSOE met en lumière des enjeux complexes de pouvoir et de financement. Les révélations de l'UCO ajoutent une couche de mystère à cette situation déjà délicate. La transparence et la gestion interne du parti seront cruciales pour l'avenir du PSOE.