Ce dimanche à Arras, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal a prononcé un discours marquant lors de la rentrée de son parti, Renaissance. Il a appelé à une réforme profonde du système politique français, tout en prônant une nouvelle République démocratique pour le XXIe siècle.
Gabriel Attal a déclaré : « Cessons de croire au mythe de l’homme providentiel et acceptons de partager le pouvoir ». Cette déclaration met en lumière son souhait de transformer la Ve République en une institution plus moderne et inclusive. Il a également suggéré l'idée de référendums réguliers pour impliquer davantage les citoyens dans le processus décisionnel.
En outre, il a évoqué la nécessité de réduire le nombre de parlementaires et de simplifier l'organisation des collectivités territoriales. Attal a critiqué les recours juridiques excessifs qui entravent l'avancement des projets dans le pays, affirmant que cela « empoisonne la vie de tant de personnes ».
Gabriel Attal a promis un travail inédit pour réorganiser les institutions dans les 18 mois à venir. Il a proposé d'introduire un principe de non-régression sociétale dans la Constitution, similaire à celui de la non-régression environnementale. Ce principe viserait à protéger les droits acquis et les avancées en matière d'égalité.
Il a insisté sur le fait qu'aucune loi ne devrait revenir sur les conquêtes obtenues, notamment en ce qui concerne l'égalité entre les sexes et les orientations sexuelles. Cette proposition vise à garantir que les droits fondamentaux soient préservés.
Malgré ses propositions de réforme, Attal a affirmé qu'il ne souhaitait pas appeler à une VIe République. Il a souligné l'importance de conserver l'architecture actuelle, avec le Président de la République comme clé de voûte du système. Le Parlement doit continuer à exercer un contrôle sur le gouvernement, tandis que le Conseil constitutionnel doit rester la juridiction suprême.
Le discours de Gabriel Attal à Arras marque une étape importante dans la réflexion sur l'avenir de la politique française. Son appel à une réforme démocratique et à un partage du pouvoir pourrait redéfinir les relations entre les citoyens et leurs représentants. Les propositions qu'il a avancées méritent une attention particulière alors que la France se dirige vers un avenir incertain.