Le PP va demander ce lundi au président du Tribunal Constitutionnel, Cándido Conde-Pumpido, de s'abstenir de débattre de son recours contre la Loi d'Amnistie, prévu pour le 24 juin. Cette demande est motivée par la participation de son épouse, la magistrate Clara Martínez de Careaga, à un rapport du CGPJ sur cette norme.
Des sources du PP expliquent que les arguments utilisés pour récuser le magistrat conservateur José María Macías ont modifié la doctrine du tribunal. Ils estiment que ce changement d’interprétation doit s’appliquer à tous les membres, y compris son président.
Le tribunal a écarté Macías, affirmant qu'il était inévitable de qualifier sa participation à l'élaboration du rapport du CGPJ comme une participation directe ou indirecte dans le litige. De plus, en tant que membre du Pouvoir Judiciaire, il a pu acquérir des connaissances sur le litige, compromettant ainsi son impartialité.
Dans ce contexte, le PP soutient dans son écrit que la participation de Martínez de Careaga à ce même rapport constitue également une cause indiscutable d'abstention ou de récusation. Cela soulève des questions sur l'impartialité du processus judiciaire.
Le parti dirigé par Alberto Núñez Feijóo considère qu'il est inacceptable que Conde-Pumpido applique à d'autres magistrats des causes d'abstention qu'il ne s'applique pas à lui-même. Cette situation pourrait créer un précédent dangereux pour l'intégrité du tribunal.
Le PP dénonce également que, si Conde-Pumpido ne s'abstient pas, cela démontrera qu'il effectue une interprétation sélective de la loi, ce qui refléterait une manipulation insoutenable de la composition du tribunal.
Le TC doit se prononcer sur le recours du PP contre la loi d'amnistie lors d'une séance plénière prévue le 24 juin. Cette séance se tiendra avec 10 magistrats, suite à l'abstention du progressiste Juan Carlos Campo et à la récusation de Macías.
Ce contexte souligne les tensions au sein du Tribunal Constitutionnel et met en lumière les enjeux politiques autour de la loi d'amnistie. Les décisions prises dans ce cadre auront des répercussions significatives sur la perception de l'impartialité de la justice.
En somme, la demande de récusation du PP met en exergue des préoccupations quant à l'intégrité du Tribunal Constitutionnel. Les implications de cette situation sont considérables et pourraient influencer le débat sur la Loi d'Amnistie à venir.