Entre le 1er janvier et le 23 juin 2025, l'Ordre a signalé 216 incidents impliquant des médecins. Ces agressions soulèvent des préoccupations majeures au sein de la profession médicale. À Lille, un praticien de SOS Médecins a récemment été attaqué dans son cabinet, illustrant une violence trop fréquente.
Le cas de Sébastien Chopin, vice-président de SOS Médecins France, est révélateur. En octobre 2022, il a été agressé par une mère en colère à cause d'une prise en charge jugée trop tardive. Cette expérience l'a profondément marqué, le laissant avec une peur persistante dans son environnement de travail.
Il déclare : « On a l’impression d’être salis et humiliés », soulignant que ces violences ne se limitent pas aux cabinets médicaux. Les tensions commencent souvent dès l'appel aux standards, où les équipes subissent des insultes.
Philippe Paranque, président de SOS Médecins, note une augmentation significative des violences verbales au cours des quatre à cinq dernières années. Les centres d'appels jouent un rôle crucial en filtrant les patients, mais ils deviennent aussi des cibles de mécontentement.
Les médecins sont confrontés à des patients exigeants, notamment en ce qui concerne les arrêts de travail. SOS Médecins limite ces arrêts à trois jours, ce qui peut entraîner des frustrations chez certains patients, comme observé lors de l'incident à Lille.
Pour faire face à ces actes de violence, les médecins prennent des mesures de sécurité. Le Dr Chopin a installé des caméras et un bouton d’alerte dans son cabinet après son agression. Cependant, ces dispositifs doivent être généralisés pour assurer une protection adéquate.
Le Dr Paranque souligne que ces mesures ne doivent pas compliquer la relation entre patients et médecins. L'objectif est d'éviter de « bunkériser » les structures médicales tout en garantissant la sécurité des praticiens.
Selon l’Ordre, 216 incidents ont été signalés entre janvier et juin 2025, dont 81 cas d'injures ou de menaces. Le président de la branche locale de Melun exprime son exaspération face à l'inefficacité de la justice, qui semble souvent insuffisante.
Malgré un Code pénal renforcé pour protéger les soignants, il déplore que les peines restent légères, laissant les médecins dans une situation précaire face à la violence.
Les agressions envers les médecins sont un problème croissant qui nécessite une attention urgente. Les mesures de sécurité doivent être renforcées et la justice doit prendre des mesures plus strictes pour protéger les professionnels de santé. Il est crucial de créer un environnement de travail sûr pour que les médecins puissent exercer leur métier sans crainte.