La précarité étudiante est un problème alarmant en France. Selon le baromètre de la Fage, près de 30 % des étudiants bénéficiaires des Agoraé sautent au moins 4 repas par semaine. Ces chiffres mettent en lumière une situation préoccupante pour de nombreux jeunes.
Le deuxième baromètre de la précarité étudiante de la Fage révèle que deux tiers des bénéficiaires des Agoraé sautent des repas chaque semaine. En plus, 71 % d'entre eux utilisent d'autres systèmes de distribution alimentaire. Ces données montrent les arbitrages difficiles auxquels sont confrontés les étudiants, souvent forcés de choisir entre étudier et se nourrir.
Cette étude renforce les conclusions d'une précédente consultation, Bouge ton Crous 2024. La Fage y avait déjà signalé que 19 % des étudiants ne mangeaient pas à leur faim, et que 49 % n'avaient pas les moyens d'acheter des fruits et légumes frais chaque semaine.
Le logement est le premier poste de dépense des étudiants. Ainsi, l'alimentation devient une variable d'ajustement dans leur budget. Près de 40 % des étudiants ont déjà renoncé à des soins pour des raisons financières. Cette précarité a également un impact sur leur santé mentale, avec un niveau d'anxiété estimé à presque 7/10.
Malgré leur vulnérabilité, 63 % des étudiants ne touchent aucune bourse, et 58 % d'entre eux ne sont même pas éligibles. Cela souligne l'inefficacité du système d'aides sociales. La Fage appelle à une réforme urgente pour mieux soutenir les jeunes en difficulté.
Un autre constat de l'étude de la Fage est que 60 % des bénéficiaires des Agoraé n'ont pas de logement du Crous. De plus, un quart d'entre eux ne reçoit pas d'Aide personnalisée au logement (APL). Avec seulement 173 430 places disponibles pour 2,93 millions d'étudiants, la pénurie de logements est criante.
Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur, a reconnu cette précarité. Il a annoncé un objectif de 45 000 nouveaux logements étudiants sur trois ans. La Fage exige des mesures concrètes, comme la construction massive de logements et la revalorisation des APL.
Selon l'étude, 60 % des bénéficiaires des Agoraé sont des étudiants internationaux. Cette situation résulte de l'accès limité aux aides sociales et des frais d'inscription élevés pour les jeunes hors Union européenne. Les Agoraé, créées en 2011, offrent des produits à prix réduit, facilitant l'accès à des biens essentiels.
Avec 43 Agoraé à travers la France, ces structures jouent un rôle crucial dans le soutien des étudiants. Elles permettent d'atténuer les effets de la précarité en offrant des produits alimentaires et d'hygiène à prix abordables.
La précarité étudiante en France est un phénomène complexe et préoccupant. Les chiffres de la Fage illustrent une réalité difficile pour de nombreux jeunes. Il est crucial que les pouvoirs publics prennent des mesures efficaces pour améliorer l'accès aux aides et aux logements. Une réforme en profondeur est nécessaire pour soutenir cette population vulnérable.