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La mort d'Agnes Benn et l'histoire cachée du principal prédateur de l'école résidentielle de Birtle

Publié le : 2 avril 2025

La mort d'Agnes Benn et l'histoire cachée de l'école résidentielle de Birtle

La Commission de vérité et réconciliation a très peu entendu parler d'Agnes Benn, une adolescente décédée près d'une école résidentielle du Manitoba en 1930, ainsi que des multiples accusations d'agression sexuelle portées contre le directeur de l'école, Henry Currie.

Les circonstances de la fuite d'Agnes

La nuit était douce et la lune de mars brillait lorsque Agnes Benn s'est échappée de l'école résidentielle indienne de Birtle par la fenêtre de la salle de jeux. Cela s'est produit quelques semaines après qu'elle ait confié à une amie que Currie lui avait mis la main sur la bouche pour l'empêcher de crier dans son bureau.

Helen MacKay, l'enseignante de service ce soir-là, a rapporté qu'Agnes se comportait mal et ignorait les ordres de s'arrêter. Elle a même tenté de tirer sur la robe d'Agnes pour attirer son attention. Finalement, Agnes a sauté par la fenêtre après 19 heures, le 11 mars 1930.

La découverte du corps d'Agnes

Agnes a été retrouvée morte le 16 avril 1930, à environ 12 kilomètres de l'école. Son corps avait été partiellement dévoré par des loups, selon les dossiers du ministère. L'avis officiel de décès du Manitoba a indiqué que sa date de naissance n'était pas connue avec certitude, mais a estimé son âge à 17 ans.

Les détails de son évasion et les accusations qu'elle avait portées contre Currie ont été omis des archives historiques compilées par la Commission de vérité et réconciliation. Cela est dû à l'absence de transfert de dossiers par le gouvernement fédéral concernant son cas.

Les accusations contre Henry Currie

Henry Currie a attendu près de deux semaines avant d'alerter la police de la disparition d'Agnes. Les responsables des affaires indiennes ont envisagé une enquête formelle, mais ont conclu qu'il n'y avait pas de mérite à poursuivre Currie pour négligence. Ils estimaient qu'il avait des problèmes plus graves à gérer.

Currie était déjà en attente de procès pour plusieurs accusations d'agression indécente concernant d'autres filles de l'école. Il faisait face à des accusations de "séduction d'une pupille" et de "connaissance charnelle d'une fille âgée de 14 à 16 ans".

Les conséquences de la dissimulation des dossiers

La Commission de vérité et réconciliation n'a pas reçu les dossiers relatifs à l'enquête sur Currie. En conséquence, l'histoire d'Agnes Benn et les abus subis par d'autres filles sont restées largement inconnues. Les archives officielles sur les écoles résidentielles ne contenaient que des fragments de cette partie de l'histoire de Birtle.

Des recherches récentes ont révélé que les dossiers n'avaient jamais été microfilmés, ce qui pourrait expliquer leur absence lors du transfert à la Commission. Ces documents contenaient des témoignages de victimes adolescentes de Currie.

La chute de l'affaire contre Currie

Les témoignages de Maggie Whitecloud et Helen Benn ont été modifiés lors du procès. Les filles ont déclaré avoir été pressées de changer leurs histoires. En conséquence, Currie a été acquitté, et les filles ont été accusées de parjure.

Le magistrat a conclu que Currie avait été acquitté sur la base de preuves parjures, mais il ne pouvait pas être jugé à nouveau. Les conséquences de cette affaire ont créé un grand mécontentement dans le district de Birtle.

Conclusion

La tragédie d'Agnes Benn et les abus au sein de l'école résidentielle de Birtle soulignent l'importance de la vérité et de la réconciliation au Canada. Les documents récemment découverts mettent en lumière les expériences de jeunes filles victimes d'un système qui était censé les protéger.

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