Le Loiret a récemment été secoué par une décision municipale concernant le jardin public de Neuville-aux-Bois. Ce jardin, rénové et agrémenté d'une aire de jeux, a été baptisé du nom de Kléber Malécot, ancien maire de la commune. Toutefois, cette décision a suscité des controverses importantes.
Le 31 mars dernier, le conseil municipal de Neuville-aux-Bois a voté pour donner le nom de Kléber Malécot au square. Malécot, qui a été maire de 1947 à 1995, a également été sénateur et président du département du Loiret. Cette décision a été prise dans un contexte de célébration de son héritage, mais elle a rapidement été contestée.
Des habitants, notamment les époux Morin, ont exprimé leur mécontentement. Ils ont rappelé que Malécot avait été condamné pour favoritisme et avait menacé des militants d'une association. Ces souvenirs ont conduit les Morin à demander un retour sur la décision du conseil.
Les menaces reçues par les époux Morin ont marqué leur vie quotidienne. Ils se souviennent de phrases inquiétantes comme « On aura ta peau ». Face à cette situation, ils ont demandé à la ville de Neuville-aux-Bois de reconsidérer le choix du nom. En l'absence de réponse, ils ont contacté la préfète du Loiret.
La préfète, Sophie Brocas, a jugé la délibération « entachée d’illégalité ». Dans un courrier, elle a demandé au maire actuel, Patrick Hardouin, de retirer cette décision. Elle a souligné que le nom choisi pourrait nuire à l'image de la commune.
Patrick Hardouin, le maire de Neuville-aux-Bois, a jusqu'à deux mois pour organiser un conseil municipal et potentiellement annuler la délibération. Si aucune action n'est entreprise, le dossier sera transmis au tribunal administratif. Cela pourrait avoir des répercussions significatives pour la commune.
Cette situation met en lumière les tensions au sein de la communauté. Les décisions politiques peuvent avoir des conséquences profondes sur l'image et la réputation d'une ville.
La décision de nommer le jardin public de Neuville-aux-Bois d'après Kléber Malécot a suscité des réactions mitigées. Les contestations des habitants montrent que le passé d'un personnage public peut encore influencer le présent. La suite des événements dépendra des actions du conseil municipal et du maire.