
Le Premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, s'exprime fermement contre une décision de la Cour Suprême du Canada concernant la pornographie juvénile. Cette décision a suscité des réactions vives parmi plusieurs Premiers ministres, qui partagent son indignation face à cette question cruciale.
La semaine dernière, la Cour Suprême a jugé que les peines minimales obligatoires d'un an pour l'accès ou la possession de pornographie juvénile étaient inconstitutionnelles. Cette décision a été critiquée par des politiciens conservateurs, qui demandent à Ottawa d'intervenir.
Kinew, membre du Parti Nouveau Démocrate, affirme que cette décision ne reflète pas le sentiment du public. Il insiste sur le fait que les délinquants ne devraient pas seulement purger leur peine, mais également être privés de toute forme de protection en prison.
Dans une déclaration, Kinew a déclaré : "Non seulement vous devez aller en prison pour longtemps, mais vous devriez être enterré sous la prison." Il souligne l'importance de traiter ces crimes avec la plus grande sévérité.
Il a également introduit un projet de loi qui obligerait les juges à s'exprimer chaque fois que le gouvernement du Manitoba invoque la clause dérogatoire pour contourner les droits de la Charte. Cette mesure vise à assurer une certaine transparence dans l'utilisation de cette clause.
Kinew a récemment critiqué l'utilisation de la clause dérogatoire par les gouvernements du Québec, de l'Alberta et de la Saskatchewan. Il estime que ces gouvernements l'utilisent pour attaquer les droits des groupes vulnérables.
Par exemple, la Saskatchewan a invoqué cette clause pour empêcher les enfants de moins de 16 ans de changer de nom ou de pronoms à l'école sans le consentement parental. Kinew considère cela comme une atteinte aux droits des jeunes.
Des figures comme le chef de l'opposition, Pierre Poilievre, et les Premiers ministres de l'Alberta et de l'Ontario, ont également exprimé leur mécontentement. Ils souhaitent que le gouvernement fédéral utilise la clause dérogatoire pour annuler cette décision de la Cour Suprême.
Poilievre a déclaré qu'il invoquerait cette clause pour renverser la décision concernant les peines minimales pour les crimes liés à la pornographie juvénile. Il estime que ces crimes nécessitent des sanctions plus sévères.
La réaction de Wab Kinew et d'autres politiciens face à la décision de la Cour Suprême souligne une préoccupation croissante pour la protection des enfants et la justice pénale. Les débats sur la pornographie juvénile et les droits de la Charte continueront de susciter des discussions intenses au Canada.