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Dina Boluarte nomme un nouveau 'premier' au sein de son bloc de fidèles, à l'insu du pays et en pleine grève nationale

Publié le : 14 mai 2025

Crise politique au Pérou

Le Pérou est à nouveau sans président du Conseil des Ministres et sans gouvernement, alors qu'un paralysie national des transports secoue le pays. Ce mouvement de protestation, qui a touché divers points du pays, a été déclenché par des transporteurs exigeant des mesures strictes contre la violence. La région la plus touchée reste le sud des Andes, où même les touristes à Cusco et Machu Picchu ont subi des perturbations.

Dans ce contexte tumultueux, Eduardo Arana a prêté serment en tant que nouveau premier ministre. Ancien ministre de la Justice, il était connu à Lima comme le premier ministre dans l'ombre. La présidente, consciente des tensions politiques, a choisi un proche de son entourage pour ce poste crucial. Le nouveau gouvernement est résolument continuiste, sachant qu'il doit naviguer dans la dernière année avant les élections.

Réactions à la nomination d'Arana

Malgré les demandes de la présidente Boluarte sur la représentation féminine, seulement trois femmes apparaissent sur la photo officielle avec leurs 16 collègues masculins. Ce contraste souligne une inégalité persistante dans la politique péruvienne. Pendant ce temps, le pays semble réagir avec indifférence ou rejet face à cette nouvelle nomination, surtout après la démission de Gustavo Adrianzén, considéré comme un cadavre politique.

Les sondages révèlent un profond mécontentement populaire. Selon Ipsos, seulement 2% des Péruviens soutiennent la gestion de Dina Boluarte, tandis que 94% s'y opposent. Ces chiffres, alarmants, montrent un désenchantement généralisé envers les politiciens, tant du gouvernement que du parlement.

Optimisme déconcertant d'Adrianzén

Malgré le climat de méfiance, Adrianzén a quitté le pays avec un optimisme aveugle. Il a déclaré que les pages de l'Histoire qu'ils écrivent seront lues par les générations futures, affirmant qu'ils agissent pour le bien du Pérou. Cette vision semble déconnectée de la réalité que vivent les citoyens, qui souffrent de l'inefficacité du gouvernement.

La situation politique est marquée par une incertitude croissante. Depuis décembre 2022, le pays a connu 65 nominations de ministres, illustrant une instabilité chronique. Dans une journée chaotique, Adrianzén a nommé trois ministres qui ont dû démissionner peu après, soulignant les tensions internes au sein du gouvernement.

Tensions entre le gouvernement et le Congrès

Boluarte a également demandé au Congrès un permis de voyage pour assister à l’intronisation du Pape Léon XIV, ce qui a été perçu comme une tentative de détourner l'attention des problèmes internes. Malgré un refus pour un voyage précédent, elle a persisté dans son désir de se rendre au Vatican, invitant même des hauts responsables à se joindre à elle.

Les tensions politiques continuent de croître, avec des manœuvres du fujimorisme contre la présidente. La défection de certains alliés, en raison d'une motion de censure contre Adrianzén, a conduit à une crise gouvernementale majeure. Les alliances semblent fragiles, mais il est probable que Boluarte et Arana continueront à travailler ensemble pour maintenir leur position.

Conclusion

Le Pérou traverse une période de turbulences politiques sans précédent. Avec un gouvernement qui peine à répondre aux attentes des citoyens et une société qui lutte pour maintenir son équilibre, l'avenir politique semble incertain. La situation actuelle appelle à une réflexion profonde sur les besoins et les aspirations du peuple péruvien.

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