Les élections parlementaires de dimanche au Kosovo ont révélé que le parti au pouvoir, Vetevendosje, dirigé par le Premier ministre Albin Kurti, est en tête, mais sans obtenir la majorité. Selon un sondage de sortie, Vetevendosje pourrait remporter 42 % des voix, ce qui se traduirait par 47 sièges dans le parlement de 120 sièges.
Ce résultat place le parti de Kurti devant le Parti démocratique du Kosovo (PDK) avec 21 %, suivi de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK) à 20 % et de l'Alliance pour l'avenir du Kosovo (AAK) à 7 %. Kurti a accédé au pouvoir en 2021 après que son parti a obtenu plus de 50 % des voix, formant ainsi une coalition majoritaire.
La popularité de Kurti a été renforcée par ses efforts pour étendre le contrôle gouvernemental sur le nord à majorité ethnique serbe. Cependant, cette approche a provoqué des tensions avec les principaux soutiens du Kosovo, notamment l'UE et les États-Unis. Les partis d'opposition prônent une approche plus conciliatrice, critiquant la gestion économique du gouvernement.
La LDK, un parti de centre-droit, a axé sa campagne sur l'adhésion à NATO et le rétablissement des relations avec les États-Unis. Le PDK, également de centre-droit, a été fondé par d'anciens combattants de l'Armée de libération du Kosovo.
Selon la constitution du Kosovo, 10 députés doivent provenir de la minorité serbe, qui ne coopérera pas avec le parti de Kurti. Les 10 sièges restants sont réservés à d'autres groupes ethniques minoritaires, qui ont collaboré par le passé avec Vetevendosje, signifiant "auto-détermination".
Kurti a déclaré qu'il ne coopérerait pas avec les partis d'opposition, ce qui complique davantage la situation politique. La dynamique actuelle pourrait influencer la formation d'un gouvernement stable dans les mois à venir.
Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en février 2008, après des années de relations tendues entre ses habitants serbes et principalement albanais. Bien que le Kosovo ait été reconnu par les États-Unis et plusieurs pays de l'UE, la Serbie, soutenue par son allié Russie, continue de refuser cette reconnaissance.
La situation est d'autant plus complexe que la plupart des Serbes ethniques vivant au Kosovo partagent la position de Belgrade. Cela crée un environnement politique délicat alors que le pays cherche à avancer sur la scène internationale.
Les résultats des élections au Kosovo montrent que le parti de Kurti est en tête, mais sans majorité claire. Les défis politiques restent nombreux, notamment en ce qui concerne la coopération avec les minorités et les partis d'opposition. La situation actuelle pourrait avoir des répercussions significatives sur la stabilité politique et économique du pays dans les années à venir.