Lors d'une conférence de presse conjointe, Sir Keir Starmer et Donald Trump ont abordé divers sujets lors de la seconde visite d'État du président américain au Royaume-Uni. Cet événement, qui a eu lieu à la résidence du Premier ministre à Chequers, a duré près d'une heure et a permis aux deux dirigeants de répondre à des questions sur des enjeux mondiaux et politiques domestiques.
Un point de tension potentiel a été la reconnaissance imminente par le Royaume-Uni de l'État palestinien. Trump a exprimé un "désaccord" avec Starmer à ce sujet, tout en soulignant que c'était l'un des quelques désaccords entre eux. Starmer a clarifié que la décision du Royaume-Uni, prévue dans les jours à venir, n'était pas liée à la visite de Trump.
Il a également précisé que le groupe Hamas, désigné comme une organisation terroriste au Royaume-Uni, ne pourrait jouer aucun rôle dans un futur État palestinien. Ces commentaires ont été bien accueillis par Trump, qui a même félicité Starmer en lui tapotant le dos.
Trump a été interrogé sur les efforts de Starmer pour stopper les arrivées illégales au Royaume-Uni, alors que les traversées en petites embarcations atteignent des niveaux records. Le président américain a suggéré que Starmer devrait envisager d'impliquer l'armée, affirmant que l'immigration illégale "détruit les pays de l'intérieur".
Il a fait référence à sa propre approche pour sécuriser la frontière américaine, ajoutant que leur discussion privée avait abordé ce sujet. Starmer a ensuite mentionné le premier vol dans le cadre de l'accord de retour des migrants avec la France, qualifiant cela d'étape importante dans la gestion des petites embarcations.
Les deux dirigeants ont exprimé leur condamnation de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Trump a déclaré qu'il pourrait imposer des sanctions plus sévères si les alliés de l'OTAN remplissaient certaines conditions. Starmer a dénoncé les récentes attaques de missiles russes ayant endommagé le bâtiment du British Council à Kyiv.
Trump a reconnu avoir été déçu par Vladimir Poutine, admettant qu'il pensait que résoudre le conflit Russie-Ukraine serait plus facile. Toutefois, il a exprimé son obligation d'aider à mettre fin à la guerre, compte tenu de la perte de vies humaines.
Un autre sujet sensible a été la liberté d'expression. Après une attaque de JD Vance, le vice-président de Trump, sur les démocraties européennes, la question a été soulevée. Trump a choisi de ne pas commenter, passant à la question suivante. Starmer a promis que le Royaume-Uni protégerait la liberté d'expression "avec jalousie et fermeté".
Cependant, il a souligné que cette liberté devait être équilibrée avec la nécessité de protections, notamment pour protéger les enfants contre les prédateurs et ceux qui promeuvent le suicide en ligne.
La visite d'État a eu lieu une semaine après le licenciement de Lord Mandelson par Starmer, en raison de son amitié passée avec Jeffrey Epstein, un délinquant sexuel condamné. Cela a créé une situation potentiellement délicate pour les deux dirigeants. Un journaliste a demandé à Trump s'il avait de la sympathie pour Mandelson, auquel il a répondu qu'il ne le connaissait pas vraiment.
Starmer a réaffirmé qu'il avait pris cette décision après avoir découvert de nouvelles informations sur l'association de Mandelson avec Epstein. Ce sujet a mis en lumière les complexités politiques entourant la visite et les relations entre les deux pays.
La conférence de presse entre Trump et Starmer a mis en évidence des questions clés sur la politique internationale et domestique. Malgré quelques désaccords, les deux dirigeants ont trouvé des terrains d'entente sur des sujets tels que l'Ukraine. Leurs échanges révèlent les défis et les opportunités qui se présentent dans le contexte actuel.