La course pour devenir la figure la plus puissante du sport mondial entre dans sa phase finale. Les membres du Comité International Olympique (CIO) se réunissent en Grèce pour élire un nouveau président pour la première fois depuis 2013. Le gagnant remplacera Thomas Bach et sera le dixième à occuper ce poste prestigieux pour au moins les huit prochaines années.
Le CIO a choisi un hôtel de luxe dans la station balnéaire de Costa Navarino, située à environ 100 kilomètres au sud d'Olympie, berceau des Jeux antiques. La cérémonie d'ouverture de cette session a eu lieu plus tôt cette semaine.
Le CIO, composé de membres royaux, d'anciens athlètes et de figures influentes du droit, de la politique et des affaires, procédera à un vote électronique secret vers 14h00 GMT. Chaque membre votera une fois par tour, et une majorité absolue est nécessaire pour qu'un candidat l'emporte.
Si aucun candidat n'atteint cette majorité lors du premier tour, celui ayant le moins de voix sera éliminé. Ce processus pourrait nécessiter plusieurs tours, car la compétition est considérée comme l'une des plus serrées de l'histoire du CIO.
Le candidat le plus en vue est Lord Coe, double champion olympique du 1500 mètres. À 68 ans, il a supervisé les Jeux de Londres 2012 et dirige actuellement World Athletics. Coe aspire à devenir le premier président britannique du CIO.
Parmi les autres candidats, Kirsty Coventry, ancienne nageuse et ministre des Sports du Zimbabwe, pourrait devenir la première femme à occuper ce poste. Juan Antonio Samaranch, vice-président du CIO, est également un prétendant sérieux, cherchant à suivre les traces de son père.
La plupart des candidats se concentrent sur des thèmes similaires : modernisation, durabilité, technologie et autonomisation des athlètes. Coe a mis l'accent sur la protection du sport féminin et envisage de bannir les femmes transgenres de la catégorie féminine si élu.
Coventry et Samaranch sont perçus comme des candidats de continuité, tandis qu'Eliasch propose de faire tourner les Jeux d'hiver entre des hôtes permanents. Watanabe souhaite organiser les Jeux olympiques dans cinq villes de cinq continents simultanément.
Quel que soit le gagnant, le processus a déjà été critiqué pour son manque de transparence. Si Coventry l'emporte, cela pourrait intensifier les interrogations sur son lien avec l'ancien président Bach. De plus, son association avec le gouvernement du président controversé Emmerson Mnangagwa soulève des préoccupations.
Samaranch Jnr, considéré comme un favori, fait face à des questions concernant le vote des membres chinois de sa fondation familiale. Coe, quant à lui, est perçu comme un perturbateur, ayant adopté une position plus ferme que le CIO sur des questions telles que le dopage et l'invasion de l'Ukraine.
Le nouveau président, qui prendra ses fonctions en juin, devra être un diplomate avisé. Il devra gérer la réintégration potentielle de la Russie, qui a été bannie après l'invasion de l'Ukraine, ainsi que les tensions entourant les Jeux de Los Angeles 2028.
En outre, il y a une préparation à faire pour les Jeux d'hiver en Italie du Nord l'année prochaine et des décisions à prendre concernant les Jeux d'été de 2036. Les enjeux à long terme incluent la gestion des droits humains, le changement climatique et la pertinence des Jeux dans un paysage médiatique en rapide évolution.
Ce vote est crucial pour l'avenir du mouvement olympique. Les décisions prises par le nouveau président auront des répercussions sur le sport mondial pour les années à venir. Le choix du président est donc à la fois une opportunité et un défi, et le monde du sport attend avec impatience le résultat.