
Le président de la BBC, Samir Shah, a affirmé qu'il ne "s'éloignerait pas" des problèmes actuels, suite aux critiques concernant la gestion de la crise récente liée à l'édition d'un discours de Donald Trump par Panorama. Lors d'une audition devant un comité parlementaire, il a présenté des excuses pour les erreurs commises et a exprimé son intention de réparer la situation.
Shah a reconnu les erreurs qui ont eu un impact significatif sur la réputation de la BBC. Il a déclaré que son rôle était de "stabiliser le navire" et de le remettre sur la bonne voie. En réponse à des questions sur sa position, il a insisté sur le fait qu'il se consacrait à résoudre les problèmes en cours.
Un avis de recrutement pour un nouveau directeur général a été publié peu avant l'audience parlementaire. Shah a également mentionné son souhait de créer un poste de député car il estime que la charge est "trop grande pour une seule personne".
La controverse a été alimentée par un mémo interne de l'ancien conseiller éditorial Michael Prescott, qui a signalé des problèmes systémiques au sein de BBC News. Il a affirmé que ces problèmes s'aggravaient, bien qu'il ne considère pas la BBC comme étant institutionnellement biaisée.
Le mémo a conduit à des démissions, y compris celle du directeur général Tim Davie. Shah a reconnu qu'il aurait dû agir plus rapidement face aux préoccupations soulevées par Prescott, admettant que la rapidité de la réponse était un enjeu crucial.
Le comité a entendu que des divergences d'opinion existaient entre les membres du conseil et les dirigeants concernant le contenu des excuses à formuler. Certaines personnes estimaient que la BBC devait s'excuser pour avoir donné l'impression que Trump avait incité à la violence.
Caroline Thomson, membre du conseil, a expliqué que le département des nouvelles soutenait que l'impression donnée par l'édition était correcte, compte tenu du discours dans son ensemble. Elle a ajouté que l'édition aurait dû être plus transparente.
Michael Prescott a partagé ses frustrations concernant le manque d'action face aux défaillances systémiques de BBC News. Il a détaillé d'autres problèmes, notamment des allégations de biais dans la couverture de la guerre Israël-Gaza.
Il a noté que la direction de la BBC avait souvent réagi avec déni lorsqu'il soulevait des préoccupations. Prescott a exprimé son désespoir face à la défense initiale de l'édition de Panorama par la direction.
La BBC se trouve à un tournant critique, avec des appels à une réforme significative de sa structure et de ses pratiques. Samir Shah s'engage à rectifier les erreurs passées, mais le chemin à parcourir semble semé d'embûches. La confiance du public et l'intégrité journalistique sont en jeu, et les prochaines étapes seront cruciales pour l'avenir de la BBC.