Quatre mois après le changement de régime en Syrie, le leader Ahmed Al Sharaa a présenté le nouveau gouvernement de transition, suscitant à nouveau des critiques de népotisme. En effet, il a nommé son frère à un poste de haute responsabilité.
Maher Al Sahara, ancien ministre de la santé par intérim, est désormais le secrétaire général de la présidence de la République syrienne. Ce rôle implique la supervision des affaires administratives de l'office présidentiel.
Cette nomination rappelle les pratiques autoritaires du régime précédent de Bashar Al Assad, qui s'appuyait sur la loyauté familiale pour maintenir son contrôle. Ainsi, les observateurs craignent un retour à des méthodes similaires.
Lors de son premier voyage officiel en tant que président en février, Sharaa s'est rendu à Riad pour rencontrer le prince héritier Mohammed bin Salman. Il a également visité Ankara, où il a été reçu par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Sharaa a montré une aisance surprenante lors de ces rencontres, participant même à une conférence de presse en direct. Cependant, c'est sa délégation qui a attiré l'attention des analystes politiques.
Hazem Sharaa, le frère du président, a accompagné son frère de manière discrète lors de ces visites officielles. Bien qu'il n'ait pas de poste officiel, il est perçu comme un conseiller en relations bilatérales.
Directeur exécutif de la filiale de Pepsi en Irak, il n'a pas encore quitté son poste pour se concentrer sur ce rôle. Des rumeurs circulent sur une possible nomination en tant que nouvel ambassadeur syrien à Riad.
Il est notable que Sharaa voyage avec sa femme, Latifa Daroubi, qui a été vue lors de sa visite à la Mecque. À Ankara, elle a rencontré la première dame turque, Emine Erdogan, abordant des sujets tels que l'aide humanitaire et l'éducation.
Ce rapprochement pourrait indiquer un désir de Sharaa de projeter une image plus modérée du régime. Latifa s'engage également dans des initiatives humanitaires, renforçant ainsi son rôle public.
En somme, le nouveau gouvernement syrien, dirigé par Ahmed Al Sharaa, semble naviguer entre la tradition et le besoin de modernité. Les choix familiaux et les rencontres diplomatiques témoignent d'une volonté de maintenir le contrôle tout en cherchant à redorer l'image du régime. La présence de Latifa Daroubi pourrait également jouer un rôle dans cette transformation.