La destitution de Yoon Suk Yeol a été annoncée ce vendredi 4 avril à Séoul. Le président de la Corée du Sud, précédemment suspendu, doit quitter immédiatement le pouvoir. Une élection présidentielle anticipée sera organisée sous 60 jours pour élire son successeur.
Lee Jae-myung, le chef de l’opposition et grand favori, a salué cette décision. Il a accusé Yoon d'avoir menacé le peuple et la démocratie avec le pouvoir et les armes que le peuple lui avait confiés. Cette éviction est perçue comme une victoire pour l'opposition.
La cour constitutionnelle a lu un arrêt accablant en 23 minutes, suivi en direct par des millions de téléspectateurs. Elle a confirmé la motion de destitution votée par l’Assemblée nationale sud-coréenne le 14 décembre.
La cour a estimé que les actions de Yoon avaient violé les principes fondamentaux de l’État de droit et de la gouvernance démocratique. Les juges ont déclaré que M. Yoon avait non seulement déclaré la loi martiale, mais avait également mobilisé des forces militaires pour empêcher l'Assemblée nationale d'exercer son autorité.
Cette décision a été qualifiée de grave violation de la Constitution. Les actes inconstitutionnels de Yoon trahissent la confiance du peuple et ne peuvent être tolérés, selon la cour.
Des milliers de manifestants anti-Yoon se sont rassemblés pour suivre le verdict en direct. En entendant l'annonce de la destitution, ils ont applaudi et certains ont même pleuré de joie. Kim Min-ji, une manifestante, a déclaré : « Nous avons pleuré à chaudes larmes et crié que nous, les citoyens, avions gagné ! »
En revanche, une foule de manifestants pro-Yoon s'est également rassemblée, certains exprimant leur colère de manière violente. Un manifestant a été arrêté pour avoir tenté d'attaquer un fourgon de police, selon les autorités.
Le parti de Yoon a déclaré qu'il acceptait solennellement la décision de la cour. Les marchés ont réagi positivement à cette annonce, avec le won qui a bondi face au dollar et la Bourse de Séoul enregistrant une hausse de 0,35 %.
Cette situation politique a provoqué une onde de choc au sein de la population, qui attend avec impatience les prochaines élections et l'avenir du pays.
La destitution de Yoon Suk Yeol marque un tournant important pour la Corée du Sud. Les réactions des manifestants et l'impact sur les marchés témoignent de l'importance de cet événement. L'avenir politique du pays semble désormais incertain, mais les citoyens restent mobilisés et engagés.