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La Cour constitutionnelle de Corée du Sud ordonne le retrait du président destitué de ses fonctions

Publié le : 4 avril 2025

Décision de la Cour constitutionnelle de Corée du Sud

La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a décidé ce vendredi de destituer le président Yoon Suk Yeol. Cette décision suit l'adoption par le parlement d'une motion de destitution en raison de son imposition temporaire de la loi martiale l'année dernière. Cet événement a déclenché la pire crise politique que le pays ait connue depuis des décennies.

Contexte de la destitution

Le président Yoon Suk Yeol a assisté à une audience lors de son procès en destitution au sein de la Cour constitutionnelle à Séoul en janvier. La décision de la cour est intervenue après une période de tumulte politique, où Yoon avait déclaré la loi martiale pendant seulement six heures avant d'y renoncer face à une réaction rapide de l'assemblée contrôlée par l'opposition libérale.

En décembre, l'assemblée a voté pour impeacher Yoon, suspendant ainsi ses pouvoirs et envoyant son dossier à la cour. Actuellement, Yoon fait également face à un procès criminel pour rébellion.

Réactions et tensions sociales

Quel que soit le verdict rendu ce vendredi, les experts prévoient que cela approfondira encore les divisions internes. Au cours des quatre derniers mois, des millions de personnes ont manifesté pour dénoncer ou soutenir Yoon, exacerbant la fracture entre conservateurs et libéraux en Corée du Sud.

Les forces de police ont déployé des milliers d'agents pour anticiper d'éventuels débordements après le jugement. Des barricades et des bus de police ont été installés pour sécuriser les rues menant à la cour, tandis que l'armée a intensifié son surveillance.

Les manifestations continuent

Bien que la loi martiale soit désormais levée, les manifestations se poursuivent. "Nous avons été épuisés, mais notre colère envers Yoon Suk Yeol reste forte", a déclaré la manifestante Kim Mi-ok lors d'un rassemblement anti-Yoon.

Les partisans de Yoon se sont également mobilisés, brandissant des drapeaux sud-coréens et américains, et scandant des slogans tels que "La destitution frauduleuse sera certainement annulée". Les tensions sont palpables, et chacun attend le verdict avec impatience.

Les enjeux de l'impeachment

L'un des points les plus controversés du procès en destitution de Yoon a été l'envoi de troupes et de policiers au sein de l'Assemblée nationale après sa déclaration de loi martiale. Bien que cette période se soit terminée sans violence, l'accusation soutient que Yoon a violé la constitution en essayant de réprimer les activités d'assemblée.

Yoon a défendu ses actions en affirmant qu'elles visaient à maintenir l'ordre. Cependant, plusieurs hauts responsables militaires ont témoigné que l'ordre de détention des politiciens rivaux venait directement de lui, ce qui a compliqué sa défense.

Conclusion

La situation politique en Corée du Sud est extrêmement tendue. Le verdict de la Cour constitutionnelle pourrait avoir des conséquences profondes sur l'avenir du pays. Les citoyens, divisés, continuent de se battre pour leurs convictions. Quelle que soit la décision, elle marquera un tournant dans l'histoire politique récente de la Corée du Sud.

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