La Corée du Sud traverse une période de turbulences politiques. Après la destitution de l'ancien président Yoon Suk Yeol, c'est maintenant le président intérimaire, Han Duck-soo, qui a annoncé sa démission. Cette décision intervient alors que des rumeurs circulent concernant une candidature aux prochaines élections présidentielles.
Lors d'une conférence de presse télévisée, Han a déclaré qu'il quittait son poste pour assumer "une responsabilité plus grande" pour le pays. Les médias sud-coréens rapportent qu'il devrait lancer officiellement sa campagne présidentielle ce vendredi. Han, nommé premier ministre par Yoon, se positionne désormais comme un potentiel leader conservateur.
Le Parti du Pouvoir du Peuple, principale formation politique conservatrice, est actuellement en proie au chaos. Ce climat a été exacerbé par la déclaration de l'état d'urgence par Yoon, qui a eu lieu le 3 décembre. Les observateurs s'attendent à ce que Han s'allie avec ce parti pour mener une campagne unifiée contre le candidat progressiste, Lee Jae-myung.
Yoon Suk-yeol a été formellement accusé d'abus de pouvoir en relation avec l'imposition de la loi martiale. Cette décision lui a coûté sa présidence et il fait face à des accusations d'insurrection. Le bureau du procureur a ajouté ce chef d'accusation, estimant qu'il avait abusé de son autorité.
Les procureurs allèguent que Yoon a conspiré avec l'ancien ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, pour inciter à un soulèvement. La Cour constitutionnelle a jugé que la déclaration de la loi martiale était inconstitutionnelle, car les circonstances ne justifiaient pas une telle mesure.
Yoon fait face à des charges qui pourraient entraîner une condamnation à perpétuité ou même la peine de mort, selon le Code pénal sud-coréen. Bien que le pays ait maintenu une moratoire de facto sur la peine capitale depuis 1997, la gravité des accusations pourrait avoir des conséquences majeures.
Il a nié les accusations, affirmant que son décret était une simple "mesure symbolique". Cependant, cette déclaration a été interprétée comme une tentative d'interférer dans une votations législatives qui n'allait pas dans son sens.
La situation politique en Corée du Sud est marquée par des changements rapides et des tensions croissantes. La démission de Han Duck-soo et les accusations contre Yoon Suk-yeol soulignent l'instabilité actuelle du pays. Les prochaines élections présidentielles seront cruciales pour l'avenir politique de la nation.