Le président sud-coréen Lee Jae Myung a exprimé le besoin d'excuses envers la Corée du Nord lors d'une conférence de presse le 3 décembre 2025. Il a évoqué l'ordre donné par son prédécesseur d'envoyer des drones et des tracts de propagande au-delà de la frontière. Bien qu'il ressente le besoin de s'excuser, il hésite à le faire publiquement.
Il a déclaré : « Je pense que je devrais présenter des excuses, mais j’hésite à le dire à haute voix. » Cette déclaration survient un an après la proclamation de la loi martiale par l'ancien président Yoon Suk Yeol. Lee craint que ses excuses soient utilisées contre lui dans des batailles idéologiques.
Lee Jae Myung a fait référence aux accusations selon lesquelles Yoon Suk Yeol aurait ordonné à l'armée de faire voler des drones au-dessus de Pyongyang. Ces drones auraient été utilisés pour larguer des tracts hostiles, provoquant une possible réaction militaire de la part de la Corée du Nord. Une telle réaction aurait pu justifier la loi martiale déclarée par Yoon.
Le mois dernier, l'ancien président a été inculpé pour aide à l'ennemi. Le parquet a affirmé que Yoon et d'autres avaient conspiré pour créer les conditions nécessaires à la déclaration de la loi martiale, augmentant ainsi le risque d'affrontement armé et nuisant aux intérêts militaires publics.
La Corée du Nord a affirmé avoir des preuves que la Corée du Sud avait envoyé des drones pour diffuser des tracts de propagande. Cependant, l'armée sud-coréenne n'a pas confirmé ces allégations. Depuis son arrivée au pouvoir, Lee Jae Myung a pris des mesures pour apaiser les tensions, notamment en retirant les haut-parleurs diffusant de la propagande le long de la frontière.
Le Parlement sud-coréen a récemment adopté une loi interdisant le lâcher de ballons dans les zones d'exclusion aérienne. Cette mesure vise à empêcher l'envoi de propagande en Corée du Nord par les airs.
En 2018, les dirigeants des deux pays avaient convenu de cesser tous les actes hostiles, y compris l'envoi de tracts. Cependant, en 2020, le Parlement sud-coréen a adopté une loi criminalisant ces envois. Cette loi a été annulée par la Cour constitutionnelle en 2023, qui a jugé qu'elle limitait excessivement la liberté d'expression.
Cette annulation a ravivé les tensions, soulignant la complexité des relations intercoréennes. Les actions réciproques des deux pays continuent d'influencer la dynamique de la péninsule coréenne.
Les déclarations de Lee Jae Myung mettent en lumière la délicate relation entre la Corée du Sud et la Corée du Nord. Ses hésitations à s'excuser illustrent les défis politiques qu'il doit naviguer. À travers des actions visant à réduire les tensions, il espère construire un avenir plus pacifique pour les deux nations.