Le ancien président du Parlement libérien a été accusé d'incendie criminel suite à un sinistre survenu à la Chambre des représentants. Ce feu s'est déclaré en décembre dernier, juste après des protests visant à destituer Jonathan Fonati Koffa de son poste. Les tensions politiques à Monrovia ont atteint un niveau élevé à ce moment-là.
Le feu a éclaté un jour après des manifestations contre Koffa, qui faisait face à des accusations de mauvaise gouvernance et de corruption. En octobre, de nombreux députés avaient voté pour son impeachment. La situation était tendue, et Koffa était en conflit avec ses opposants politiques.
La police a annoncé qu'il existait des liens crédibles suggérant que Koffa était "stratégiquement impliqué" dans l'incendie. Cinq autres députés ont également été arrêtés dans le cadre de cette affaire. Koffa a nié toute implication dans l'incendie.
Le chef de la police, Gregory Colman, a déclaré que Koffa était accusé de plusieurs délits, dont l'incendie criminel et la mise en danger d'autrui. Selon les informations, il aurait utilisé son bureau pour coordonner des efforts de sabotage dès novembre 2023.
Les autorités ont convoqué Koffa et d'autres députés comme "personnes d'intérêt" dans cette enquête. Ils ont été placés en détention au prison centrale de Monrovia. Ce sinistre a complètement détruit les chambres du Parlement, sans faire de victimes.
Le jour précédant l'incendie, des manifestations avaient eu lieu, et plusieurs personnes, dont un conseiller de l'ancien président George Weah, ont été arrêtées. Un député, Frank Saah Foko, a même été interrogé par la police après avoir publié une vidéo menaçante.
Des enquêteurs américains indépendants ont été appelés pour aider à l'enquête et ont conclu que l'incendie avait été délibérément causé. Ce développement souligne la gravité de la situation politique au Libéria, où le Parlement est en proie à une lutte de pouvoir prolongée.
Bien que la tentative de destitution de Koffa n'ait pas atteint la majorité requise des deux tiers, le groupe de députés qui avait voté pour son impeachment a nommé un nouveau président de manière unilatérale. Ce climat de tensions a conduit Koffa à démissionner de son poste après plusieurs mois de blocage politique.
La situation au Libéria reste tendue après l'incendie du Parlement. Les accusations portées contre Koffa et les arrestations de plusieurs députés montrent à quel point la politique libérienne est instable. Les enquêtes se poursuivent, et le pays fait face à des défis de gouvernance importants.