L'ancien président du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a été arrêté en lien avec un mauvais usage de fonds, selon les déclarations de la police. Cette arrestation fait suite à des voyages qu'il a effectués à l'étranger pendant son mandat présidentiel.
Wickremesinghe doit comparaître devant un tribunal de première instance à Colombo ce vendredi. Il a déjà fourni une déclaration au Criminal Investigations Department (CID) plus tôt dans la journée.
Il a exercé la fonction de président de 2022 à 2024, prenant ses fonctions après la pire crise économique que le pays ait jamais connue, qui a provoqué un soulèvement populaire et conduit son prédécesseur, Gotabaya Rajapaksa, à fuir.
Selon des sources de la BBC Sinhala, le président a effectué 23 voyages à l'étranger durant son mandat, pour un coût dépassant 600 millions de Rs (environ 2 millions de dollars). L'arrestation de vendredi est liée à une escale au Royaume-Uni en 2023, après un sommet G77 à Cuba.
Lors de cette escale, lui et sa femme ont assisté à une cérémonie à l'Université de Wolverhampton. Le CID du Sri Lanka allègue qu'il s'agissait d'une visite privée financée par des fonds d'État, ce que Wickremesinghe a nié.
Wickremesinghe a été reconnu pour son rôle dans le redressement économique du pays après la crise. Il a également occupé le poste de premier ministre à six reprises depuis les années 1990. Son arrestation soulève des questions sur la transparence et la responsabilité des dirigeants politiques au Sri Lanka.
Ce développement intervient dans un contexte où le pays cherche à se stabiliser après des années de turbulences économiques et politiques. La situation actuelle est surveillée de près par la communauté internationale.
Cette affaire reste en cours et des mises à jour sont attendues. L'arrestation de Ranil Wickremesinghe met en lumière des enjeux importants concernant l'utilisation des fonds publics et la responsabilité des dirigeants au Sri Lanka.