Le président de Madagascar, Andry Rajoelina, a demandé un délai d'un an pour résoudre les défis du pays. Il a promis qu'en cas de persistance des problèmes, il démissionnerait. Cette déclaration a été faite lors d'une réunion au palais, où il a échangé avec des groupes de soutien gouvernemental.
Lors de cette rencontre, Rajoelina a encouragé les participants à lui poser des questions. "Je ne veux pas de flatteries. Je veux entendre la vérité", a-t-il affirmé, soulignant que ceux qui lui disaient que tout allait bien sont responsables de la situation actuelle.
Le mouvement à l'origine des manifestations, connu sous le nom de Gen Z Mada, appelle à la démission du président. Ils ont refusé une invitation à participer aux discussions, arguant qu'ils ne peuvent pas dialoguer avec un gouvernement qui les réprime.
Sur leur page Facebook, ils ont déclaré : "Nous refusons l'invitation du président. Nous ne dialoguerons pas avec un régime qui réprime et humilie sa jeunesse dans les rues." De nouvelles manifestations sont prévues pour jeudi.
Rajoelina a insisté sur le fait que les problèmes de l'île ne peuvent être résolus que par des conversations honnêtes. Il a promis que des projets d'électricité en cours ajouteraient 265 mégawatts au réseau national pour lutter contre les coupures fréquentes.
Il a déclaré : "Je jure que si les coupures d'électricité persistent dans la capitale dans un an, je démissionnerai." Les manifestations, débutées le 25 septembre, ont été déclenchées par la colère face aux pénuries d'eau et d'électricité.
La semaine dernière, Rajoelina a renvoyé son gouvernement et a nommé un général de l'armée comme Premier ministre. Cependant, le mouvement de protestation a rejeté cette nomination, promettant de continuer leur lutte.
Rajoelina est arrivé au pouvoir en 2009 après des manifestations massives qui ont conduit à une intervention militaire. Bien que le mouvement dirigé par les jeunes continue de demander sa démission, les manifestations dans les rues semblent s'être affaiblies.
La vie dans la plupart des quartiers de la capitale, Antananarivo, continue normalement, à l'exception de quelques zones où la présence policière est forte. Dans ces quartiers, certaines routes sont bloquées ou surveillées de près.
Selon les Nations Unies, au moins 22 personnes ont perdu la vie lors d'affrontements avec les forces de sécurité, et de nombreux autres ont été blessés. Les autorités contestent ces chiffres.
La situation à Madagascar reste tendue, avec des demandes croissantes de changement. Le président Rajoelina fait face à des défis importants, et son appel à un an pour résoudre les problèmes pourrait déterminer son avenir politique. Les manifestations et le mouvement Gen Z Mada continuent de jouer un rôle crucial dans cette dynamique.