Elles ont aidé à renverser un président - Maintenant, les femmes sud-coréennes affirment qu'elles sont de nouveau invisibles

Introduction

Les femmes sud-coréennes ont joué un rôle essentiel dans les protestations qui ont conduit à la destitution de l'ancien président Yoon Suk Yeol. Cependant, à l'approche des élections présidentielles, elles se sentent de nouveau invisibles. Cet article explore les défis auxquels elles font face et leur lutte pour l'égalité.

Le contexte des manifestations

Le 3 décembre, An Byunghui, une étudiante, a été choquée d'apprendre la déclaration de loi martiale par le président Yoon. Elle a rejoint des milliers de manifestants, principalement des femmes jeunes, pour exprimer leur colère. Ces femmes ne se sont pas seulement mobilisées contre la décision de Yoon, mais aussi contre un président qui niait le sexisme en Corée du Sud.

Les manifestations ont duré plusieurs mois, culminant avec la destitution de Yoon. Malgré cela, à l'approche des élections du 3 juin, les femmes se sentent de nouveau ignorées. Les principaux candidats se sont montrés silencieux sur les questions d'égalité, renforçant le sentiment d'abandon parmi les électrices.

Les candidates et les enjeux

Actuellement, il n'y a pas de femmes parmi les candidats à la présidence, ce qui est un choc pour beaucoup. Le candidat Lee Jae-myung, de l'opposition, est critiqué pour son manque d'engagement envers les droits des femmes. Les jeunes femmes expriment leur déception face à l'absence de politiques ciblant leurs préoccupations.

Lee a initialement minimisé les questions de genre, ce qui a provoqué des réactions négatives. Après des critiques, il a reconnu que les femmes font face à des discriminations structurelles, mais les mesures proposées restent insuffisantes pour répondre aux attentes des électrices.

Les réactions des jeunes femmes

Les jeunes femmes, comme Kim Saeyeon, ressentent une profonde frustration. Elles estiment que leurs voix ne sont pas entendues dans le débat politique actuel. Les manifestations contre Yoon avaient suscité un espoir, mais ce sentiment s'est estompé avec le manque d'engagement des candidats envers leurs préoccupations.

Lee Jinha, une autre manifestante, souligne qu'il est crucial de continuer à parler et à se battre pour l'égalité. Elle exprime son désir de vivre dans un monde sans discrimination, et elle reste déterminée à faire entendre sa voix.

Les défis persistants

Malgré les avancées, les femmes en Corée du Sud continuent de faire face à des défis importants. Le fossé salarial entre les sexes est de 31%, le plus large parmi les pays riches. Les jeunes femmes sont souvent sous pression pour se conformer aux attentes patriarcales, ce qui complique leur situation.

Les politiques actuelles ne répondent pas aux besoins des femmes qui jonglent entre carrière et famille. La création d'un ministère axé sur les jeunes et la famille, comme proposé par certains candidats, ne résout pas les problèmes fondamentaux d'égalité des sexes.

Conclusion

Les femmes sud-coréennes, qui ont joué un rôle clé dans la destitution de Yoon, se sentent désormais oubliées dans le paysage politique. Alors que les élections approchent, il est crucial que leurs voix soient entendues. La lutte pour l'égalité des sexes doit continuer, car leur avenir en dépend.